C’est un Moussa Dadis Camara sage et pondéré qui s’est exprimé sur les ondes de la Radio Espace à travers son émission « les GG » ce jeudi 30 mai 2019. Invité pour répondre aux propos jugés maladroits du député Amadou Damaro Camara à son encontre, l’ancien président du CNDD, la junte militaire qui a pris le pouvoir fin 2008 à Conakry, a répondu avec sagesse et philosophie les questions de nos confrères.
Voici quelques points saillants décryptés par Mediaguinee.net
Sur les propos de Damaro : « c’est une erreur de langage »
« J’ai plutôt une réaction positive. Pourquoi ? Vous avez dans la vie d’un être humain, il y a des moments où on devient sage. Donc, certes, les propos de l’honorable Damaro, je le dis honorable parce que je ne peux pas lui dénier ce titre, et si dans ses propos, il est arrivé à ce qualificatif, je dis que c’est une erreur de langage. Erreur de langage que je demande aux jeunes du collectif qui ont eu à réagir, de se calmer, de pardonner. Pourquoi se calmer et pardonner ? Parce que le tissu social de notre communauté forestière est aujourd’hui fragile vous le savez mieux que moi. Si je n’arrive pas à leur demander pardon, c’est dans une légitimité qui ont eu à réagir mais, j’aurais voulu qu’ils se calment. Pour ne pas attaquer l’honorable Damaro pour que notre communauté ne s’éternise à travers des situations incalculables. J’ai jugé nécessaire de réagir pour dire que si l’honorable Damaro l’a dit, je pourrais réagir mais, je l’ai pas fait parce que la sagesse me recommande. Je ne peux que dire à mes frères et sœurs de n’attaquer personne. Mon objectif aujourd’hui est la paix dans ma région forestière comme vous le savez mieux que moi. L’objectif de parler sur votre antenne, c’est capital pour moi et pour ma communauté que je demande la sagesse et de savoir pardonner. Si l’honorable Damaro est arrivé à glisser sur mon parcours, de savoir lui pardonner et qu’il n’y ait pas de haine entre lui et moi.
Actualité brûlante : « je ne peux rien vous dire… »
Honnêtement, je n’étais pas préparé par rapport à ça, je ne pourrais vous répondre. Peut-être, à un moment bien déterminé, mais pour le moment je ne peux pas vous répondre. C’est une façon de me pousser à parler mais ceux qui le disent [que je suis favorable à la nouvelle Constitution], ça n’engage qu’eux. Moi, je ne peux rien vous dire et je ne veux pas mettre de l’huile sur le feu.
Sur son retour au pays : « Je ne suis pas pressé.. »
Moi, je ne suis pas pressé pour revenir en Guinée. Parce que personne n’a le pouvoir de décider son destin. Le jour où Dieu juge nécessaire que je vienne au pays, je reviendrai. Pour le moment, je ne fais pas de cela un problème. Ce que je demande à Dieu, c’est de me donner la santé et qu’il y ait la quiétude et la paix dans notre chère patrie, c’est ma préoccupation. Je ne suis pas en prison au Burkina Faso mes chers frères et je remercie d’ailleurs le peuple Burkinabé pour le respect qu’ils ont pour moi. J’ai un parcours aujourd’hui, personne ne peut me convaincre par rapport à la puissance de Dieu parce que, j’ai traversé beaucoup de choses et ce que Dieu veut, c’est ce qui se réalise. Je ne suis pas pressé, quand le moment va venir, ni vous ni moi ne peut être contre.
Dossier du 28 septembre : «..c’est un dossier qui me tient à cœur mais.. »
Le dossier du 28 septembre, c’est un dossier qui me tient à cœur mais, à l’impossible nul n’est tenu. Si la situation s’est passée comme ça, qu’est-ce que vous voulez que je fasse.
Le départ de Cheick Sako : « Je n’ai pas de commentaire à faire »
Je n’ai pas de commentaire à faire sur le départ de Cheick Sako. Je ne fais pas de commentaire.
Sékouba Konaté : « Il m’appelle de temps à autre »
Je ne suis
contre personne et je ne garde pas la haine. Donc, je ne peux pas dire que je suis contre le général Sékouba Konaté non, je ne peux pas le dire. Il m’appelle de temps à autre et c’est ça. Avant tout, c’est un compagnon d’armes.
Le président Alpha Condé : « …mes relations sont vraiment au beau fixe avec lui »
Mais, c’est le président de la République, mes relations sont vraiment au beau fixe avec lui. Parce que j’ai le droit de le respecter. Je ne peux pas dire que mes relations sont de nature bizarres avec lui non. Il a beaucoup de respect pour moi et j’ai beaucoup de respect pour lui. Donc, mes relations avec le président, il n’y a pas de problème comme tous les autres Guinéens qui qu’ils soient, quelle que soit la personne.
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