Le gouvernement malien confirme la mort de 95 personnes dans l’attaque d’un village du centre du pays. Il fait état de 19 villageois « portés disparus » et soupçonne que l’attaque ait été menée par des « terroristes ».
« Le bilan provisoire établi par une mission du poste de sécurité de Diankabou, dépêchée immédiatement sur les lieux, en présence du maire de Sangha, fait état de 95 morts et de 19 portés disparus, plusieurs animaux abattus et des maisons incendiées », annonce un communiqué des autorités maliennes.
L’assaut a eu lieu « lundi, vers 3 heures du matin, dans le village de Sobame Da, dans la commune de Sangha, dans la région de Mopti », précise la même source.
Elle ajoute que « des hommes armés, soupçonnés d’être des terroristes, ont lancé un assaut meurtrier contre ce paisible village ».
Le village, également désigné sous le nom de Sobane-Kou, compte quelque 300 habitants membres de la communauté dogon, affirme l’Agence France-Presse (AFP), citant des sources locales.
Les forces de sécurité maliennes « mènent un large ratissage pour traquer les auteurs », assure le gouvernement malien. Il affirme que « toutes les mesures seront prises pour arrêter et punir les auteurs de ce carnage ».
Le maire d’une commune locale, Ali Dolo, a annoncé à la BBC la mort d’au moins 95 personnes dans cette attaque.
Les assaillants ont également incendié des habitations, selon des témoins.
Un élu local a signalé à l’AFP des corps calcinés et affirme que des recherches sont en cours pour trouver éventuellement d’autres corps.
Depuis plusieurs années, les affrontements entre Peuls et Dogons sont monnaie courante dans le centre du Mali, où ces deux ethnies créent des « groupes d’autodéfense ».
Le 23 mars dernier, quelque 160 villageois peuls ont été tués par des membres présumés de groupes de chasseurs dogons, à Ogossagou, un village situé près de la frontière burkinabè.
En plus des violences ethniques, la région connaît depuis 2012 des attaques menées par des groupes djihadistes.
Les Peuls, un groupe ethnique majoritairement musulman, sont accusés de soutenir les groupes djihadistes.
Ils accusent le groupe d’autodéfense dogon « Dan Na Ambassagou » d’attaquer leurs villages. Le gouvernement malien a prononcé la dissolution de « Dan Na Ambassagou » après l’attaque du village d’Ogossagou en mars dernier.
BBC Afrique
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