L’ancienne première dame du Sénégal Colette Senghor, épouse de l’ancien président et chantre de la négritude Léopold Sédar Senghor, est décédée à l’âge de 93 ans à Verson (Calvados), a annoncé la municipalité normande.
« Mme Senghor nous a quittés », a annoncé la municipalité exprimant son « immense tristesse » après avoir appris lundi ce décès intervenu « dans sa demeure familiale ».
« J’ai appris avec émotion le rappel à Dieu de Mme Colette Senghor, je rends hommage à la 1ère Première Dame du Sénégal, femme discrète et femme de l’ombre de feu le Pdt Léopold S. Senghor. A sa famille, je présente, au nom de la nation, mes condoléances les plus attristées », a réagi dans la nuit sur Twitter le président sénégalais Macky Sall.
Née le 20 novembre 1925 à Mouzay (Meuse), Colette Senghor, née Hubert, avait épousé Léopold Sédar Senghor, alors député du Sénégal, le 18 octobre 1957.
« Élégante et discrète », Colette Senghor était devenue première dame du Sénégal et « a toujours veillé et épaulé son mari dans sa vie politique et a été la source de son inspiration dans sa vie artistique », souligne la commune.
Décédé en 2001 à Verson, Léopold Sédar Senghor avait consacré à sa « muse » et « tendre compagne », le recueil de poèmes « Lettres d’hivernage », rappelle la ville de Verson.
« C’est également elle qui lia à jamais le poète président à la Normandie, et plus spécifiquement à Verson, où le couple prit l’habitude de venir en villégiature dans la maison familiale de Mme Senghor, au 150 rue du Général Leclerc, puis d’y résider à partir des années 1980 », rappelle la commune.
Lors des cérémonies du centenaire de Léopold Sédar Senghor à Verson en 2006, le secrétaire général de la francophonie, Abdou Diouf, avait rendu hommage à Mme Senghor, souligne la commune.
« Colette Senghor a toujours veillé sur la mémoire de son mari. Elle a fait en sorte qu’une partie de ses archives soit conservée, notamment, au sein de la salle Djilor dans l’Espace Senghor à Verson », ajoute la commune qui rend chaque année hommage à ce « bel héritage » à travers sa programmation culturelle.
Poète et écrivain, Léopold Sédar Senghor a été un chantre de la Négritude, un mouvement pour la défense des valeurs culturelles du monde noir qu’il a fondé dans les années 30 avec le Martiniquais Aimé Césaire et le Guyanais Léon Gontran Damas.
Agrégé en grammaire française, il a été le premier Africain membre de l’Académie française.
AFP
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