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Au Mali, au moins 20 villageois tués lors d’une attaque à Ogossagou

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Selon des responsables locaux, au moins vingt villageois ont été tués par une trentaine d’hommes armés lors d’une attaque, dans la nuit de jeudi à vendredi, à Ogossagou, dans le centre du Mali. En mars 2019, ce même village peul avait été la cible d’une attaque faisant 160 morts.

Au moins vingt civils ont été tués lors d’une attaque dans la nuit de jeudi à vendredi, à Ogossagou, un village du centre du Mali, ont indiqué vendredi 14 février des responsables locaux.

D’après le chef du village, Aly Ousmane Barry, l’attaque a été menée dans la nuit par une trentaine d’hommes armés, quelques heures après le retrait de l’armée malienne de la localité. Selon lui, les assaillants « ont mis le feu à une partie du village ».

« J’ai fait le décompte en présence des militaires et des services de santé. Nous avons 20 morts, certains étaient calcinés », a ajouté Aly Ousmane Barry.

Le gouvernement a de son côté donné le chiffre de 21 morts.

Un élu d’Ogossagou a confirmé que l’attaque avait eu lieu quelques heures après le départ des forces armées maliennes de la zone, proche de la frontière avec le Burkina Faso.

Une région en proie à de multiples violences

Le 23 mars 2019, l’attaque par des hommes armés de ce village peul avait fait 160 morts civils. Attribué à des chasseurs dogons, le massacre avait été le point culminant de violences intercommunautaires en mars-avril dans le centre du Mali.

Cette région est prise dans un tourbillon de violences depuis 2015 et l’apparition d’un groupe jihadiste affilié au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), emmené par le prédicateur peul Amadou Koufa, qui a largement recruté parmi sa communauté.

Les affrontements se sont en outre multipliés entre les Peuls, majoritairement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, qui pratiquent essentiellement l’agriculture. Ces dernières ont créé des groupes d’autodéfense en s’appuyant sur les chasseurs traditionnels dozos.

AFP/France24

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