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Des chiens pour détecter le coronavirus ? Les résultats encourageants d’une étude française

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À l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne, des bergers malinois sont entraînés à percevoir le covid-19 à l’aide de leur odorat.

C’est bien connu: le meilleur ami de l’homme est capable de prouesses avec son odorat. Déjà entraîné à détecter la présence de diabète ou de cancer chez l’homme, et même des maladies virales chez les bovins, à l’aide de sa truffe, le chien pourrait bien être en train d’ajouter une nouvelle compétence à son répertoire.
À l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne, des bergers malinois sont effectivement formés à renifler la présence du coronavirus. Une idée qui a germé dans l’esprit du professeur Dominique Grandjean, qui enseigne dans la prestigieuse école en plus d’être colonel au sein de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris.
Avec ses équipes, le vétérinaire teste ainsi depuis des semaines les chiens. Disposant des tampons d’ouate imbibés de la sueur d’hommes et femmes porteurs ou non du covid-19 (dans le cadre d’un partenariat avec l’hôpital Beaujon de Clichy), les chercheurs veulent voir si une odeur spécifique se dégage pour la truffe des canidés.
95% de fiabilité
Et les premiers résultats sont sans appel, comme il l’a expliqué au micro du journal de 20 heures de TF1. “Là où on en est aujourd’hui, on peut dire qu’il y a une odeur spécifique de la sueur des patients qui sont Covid positifs, donc des gens qui sont porteurs du virus”, assure-t-il, précisant que les chiens ont juste dans 95% des cas. Ce qui signifie qu’ils sont capables de percevoir la présence de catabolites, les traces de son passage que laisse le virus.
Les animaux qui font partie de ce test ne sont pas anodins. Il s’agit de chiens qui travaillent d’ordinaire avec les pompiers, pour repérer des explosifs ou des personnes ensevelies par exemple. Mais là, il ne leur faut même pas une semaine pour mémoriser l’odeur du coronavirus.
Si les résultats se confirment, les bergers malinois de l’école vétérinaire pourraient ainsi devenir des tests de dépistage extrêmement rapides et peu coûteux, par exemple dans les aéroports. “On pourrait aussi mettre ces chiens à disposition des municipalités pour leurs administrés qui vont pouvoir se faire tester sans douleur, gratuitement, et éventuellement tous les jours”, imagine encore le professeur Grandjean.

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