Deux localités du nord-est du Nigeria ont subi les attaques meurtrières d’un groupe de jihadistes de l’organisation Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), samedi. Au moins 38 personnes ont été tuées dans un village isolé du nord-est et, quelques heures plus tard, au moins 15 autres ont été tuées dans une localité qui accueille une base militaire et un camp de déplacés.
La première attaque a eu lieu dans le village isolé de Goni Usmanti. Des hommes armés à bord de pick-up équipés d’armes lourdes se sont affrontés à une milice d’autodéfense soutenue par le gouvernement, qui s’est vite retrouvée en sous-nombre. Puis ils ont abattu des gens qui fuyaient le village, selon l’Agence France-Presse citant des habitants.
Au moins 38 personnes ont ainsi été tuées. Selon un habitant du village joint par l’AFP, les jihadistes auraient incendié un véhicule qui comptait plusieurs personnes à son bord. Seuls deux passagers seraient parvenus à s’en échapper, selon ce même témoignage.
Le même groupe s’est ensuite dirigé vers la ville de Monguno, à une soixantaine de kilomètres, où ils sont entrés en fin de matinée par deux côtés, selon un communiqué de l’ONU. Ils ont alors été stoppés par les militaires nigérians casernés dans la ville et les combats ont duré deux heures, d’après la même source.
Les jihadistes sont parvenus jusqu’à une base humanitaire fermée où vivent des dizaines de milliers de déplacés, mettant le feu à tous les véhicules de l’ONU et des ONG garés hors de l’enceinte, dans laquelle ils ne sont finalement pas entrés.
Ce sont au moins quinze personnes qui y ont été tuées, dont neufs militaires. Ce que n’a pas confirmé l’armée nigériane. Cette dernière a préféré se féliciter ce dimanche d’avoir repousser « victorieusement » l’attaque de Monguno en tuant selon ses dires 20 combattants jihadistes.
La ville de Monguno avait déjà été attaquée dans le passé par cette faction de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest, qui a fait scission en 2016 du groupe Boko Haram. Le 10 juin, c’est un autre village de la région qui avait aussi été attaqué par le même groupe. On avait dénombré alors 81 morts dans la population.
RFI
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