Les « Chinois », fans attitrés du défunt roi du coupé-décalé, ont célébré ce mercredi le premier anniversaire de la mort de leur idole DJ Arafat.
Cela fait un an, le 12 août 2019, le chanteur ivoirien DJ Arafat, star du « coupé-décalé », décédait dans un accident de moto, à 33 ans, sur une route d’Abidjan. L’annonce de sa mort avait donné lieu à des scènes d’hystérie parmi ses fans. Il faut dire que DJ Arafat avait été désigné meilleur artiste de l’année aux Awards du coupé-décalé en 2016 et en 2017. Il avait aussi été distingué en 2012 meilleur artiste africain aux Kora Music Awards, récompenses musicales panafricaines.
Un hommage que les fans veulent inscrire dans la légende de la musique
« Nous sommes tous rassemblés à cause d’Arafat, c’est un monsieur à respecter », a déclaré Amandine, 28 ans, sanglée dans un tee-shirt noir à l’effigie de l’artiste sur lequel on peut lire « Arafat l’an 1 ». Et d’ajouter : « Bob Marley (mort le 11 mai 1981) a eu son 11 mai ; nous, en Côte d’Ivoire, on a notre 12 août. »
Venus des différents quartiers d’Abidjan, les « Chinois » ont convergé vers le lieu de l’accident de moto, où une stèle à sa mémoire a été construite. « C’était l’artiste du peuple, d’où son nom de « président de la Chine populaire » », rappelle Kévin Kra, arrivé depuis l’aube sur place. Pour Aicha Traoré, étudiante de 22 ans, « Arafat DJ n’est pas mort, il est vivant, comme en témoignent ces milliers de personnes qui ont envahi la rue longue d’un kilomètre qui porte désormais son nom », a-t-elle confié à un journaliste de l’AFP.
Quoi qu’il en soit, né en 2003 dans les boîtes de nuit parisiennes, création de la diaspora ivoirienne, le coupé-décalé continue de vénérer son dieu. Il a fait fureur en Côte d’Ivoire, puis en Afrique de l’Ouest, avec ses sons électroniques et son rythme endiablé. Tout donne à croire que l’aventure est loin d’être terminée.
Le Point
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