C’est au Sénégal où elle était en exil depuis 38 ans que Germaine Ahidjo s’est éteinte. Elle est décédée à l’âge de 89 ans puis a été enterrée au cimetière de Yoff de Dakar aux côtés de son époux, Ahmadou Ahidjo, le premier président du Cameroun indépendant, mort en 1989.
L’actuel président camerounais Paul Biya a présenté ses condoléances suite au décès de Germaine Ahidjo, ancienne première dame de 1960 à 1982. Celle qu’il estime « dotée d’une forte personnalité », « contribua aux côtés de son époux au rayonnement » du Cameroun, selon le chef de l’État. Elle a été « le témoin privilégié de l’histoire de son indépendance et du début de sa construction comme pays libre », a-t-il ajouté.
38 ans d’exil
Pourtant, Germaine Ahidjo habite à Dakar depuis 38 ans, exilée depuis la condamnation à mort de son mari Ahmadou Ahidjo, accusé d’être impliqué dans le coup d’État manqué de 1984, contre Paul Biya justement.
Elle s’est alors battue toute sa vie pour réhabiliter son mari et que sa dépouille soit rapatriée au Cameroun lors d’obsèques officielles. Une exigence sans condition pour Germaine Ahidjo, quitte à créer la discorde avec les autorités camerounaises pendant des années, sans qu’aucun accord n’ait jamais été conclu. Même pour les obsèques de sa mère, Germaine Ahidjo n’aura jamais foulé de nouveau le sol de son pays d’origine avant de mourir.
RFI
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