Information libre et instantanée

Kankou Moussa : le Seigneur des mines

301

Au cours de ses 25 ans de règne, Kankou Moussa a répandu la culture de faire de Tombouctou une ville rayonnante.

Kankou Moussa est né en 1280 dans le Mandé. En 1313, suite à la disparition de son grand frère Abu Bakr II, Moussa prend les rênes de l’empire du Mali. Au cours de ses 25 ans de règne, il a répandu la culture islamique au Mali et l’a hissé au rang des pays les plus prospères du monde.

Sa renommée

Un empereur pèlerinKankou Moussa est issu de la famille royale des Keita qui a régné sur le Mali durant plusieurs siècles. Il fut un richissime empereur qui a, durant son trône, bâti un état islamique fort et prospère. Son grand-père Abu Bakr est le petit frère de Soundjata Keita, le fondateur de l’empire du Maliselon les traditions orales. Le règne de Moussa correspond à l’âge d’or de l’empire du Mali.

 Ses ambitions pour l’empire du Mali 

Également appelé Mansa Moussa, le « Conquérant de Ghanata » ou encore le « Seigneur des mines de Wangara », Kankou Moussa est considéré comme l’un des hommes les plus riches de tous les temps avec une fortune estimée selon plusieurs sources à 400 milliards de dollars. Durant son règne, il a développé le commerce et l’extraction de l’or et du sel, les principales sources de richesse de son royaume.

De quelle manière Kankou Moussa a-t-il exposé la richesse de son empire ? 

En 1324, Kankou Moussa part en pèlerinage à la Mecque. Sa caravane est composée de 60 000 hommes, 12 000 serviteurs et esclaves, des hérauts vêtus de soie et porteurs de bâtons d’or s’occupant des chevaux et des sacs. Une odyssée monumentale qui le rend célèbre, notamment en Afrique du Nord et dans le Proche-Orient. Dans chaque ville qu’il traverse, Moussa fait preuve de générosité en offrant ses richesses, ce qui a eu un impact sur l’économie de la région.

Que retient-on des œuvres de Kankou Moussa dans son empire ?

Grâce à son importante manne financière, Moussa fait construire de nombreux édifices religieux et administratifs à partir de 1325, parmi lesquels des mosquées, des madrasas et des palais royaux, à Tombouctou et à Gao. Située à Tombouctou, la madrasa de Sankoré demeure son œuvre la plus remarquable. Elle a permis un échange culturel fécond entre le Mali et les pays arabes. Certains étudiants maliens sont partis parfaire leur formation en Egypte et au Maroc, tandis qu’à l’inverse, des savants égyptiens et marocains sont venus se former à la madrasa de Sankoré, qui est à cette époque un pôle d’excellence de la culture islamique en Afrique de l’Ouest.

DW.com

Les commentaires sont fermés.