Le président de la transition et son Premier ministre ont été interpellés par des militaires et conduits au camp de Kati, d’où le putsch contre Ibrahim Boubacar Keïta était parti, en août dernier.
La composition du nouveau gouvernement venait à peine d’être annoncée sur les antennes de l’ORTM que la situation à Bamako s’est subitement tendue. Des mouvements de troupes ont été observés au camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako, ainsi que dans plusieurs points de la capitale.
Selon nos informations, le président de la transition, Bah N’Daw, ainsi que le Premier ministre, Moctar Ouane, ont été conduits sous escorte militaire à Kati. Des sources au sein du Conseil national de la transition (CNT), de la Minusma ainsi qu’un diplomate ouest-africain l’ont confirmé à Jeune Afrique.
Cette soudaine montée de tension intervient après l’annonce de la mise à l’écart, dans le gouvernement Moctar Ouane II, de deux membres influents de l’ex-Conseil national pour le salut du peuple (CNSP), qui a mené le putsch du 18 août 2020 contre Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
Le colonel Modibo Koné a dû céder son poste de ministre de la Sécurité et de la Protection civile au général Mamadou Lamine Ballo, tandis que le colonel Sadio Camara a quitté le très stratégique ministère de la Défense où le remplace le général Souleymane Doucouré, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air qui était jusque-là secrétaire général du ministre de la Défense.
Jeune Afrique
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