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Mali : le nouveau gouvernement a été nommé, toujours dominé par les militaires

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Malgré les critiques, des militaires conservent les portefeuilles-clés au sein du nouveau gouvernement intérimaire malien, qui vient d’être nommé, lundi, par la présidence de transition du Mali.

La présidence de transition au Mali a annoncé, lundi 24 mai, dans un communiqué lu à la radio-télévision publique, un nouveau gouvernement intérimaire dans lequel des militaires conservent les portefeuilles-clés malgré les critiques.

Des militaires détiennent toujours les portefeuilles de la Défense, de la Sécurité, de l’Administration territoriale et de la Réconciliation nationale dans ce nouveau gouvernement de 25 membres constitué après la démission de la précédente équipe, le 14 mai, et annoncée par le Premier ministre de transition, Moctar Ouane.

Moctar Ouane avait été immédiatement reconduit dans ses fonctions par le président de transition, Bah Ndaw, un colonel à la retraite, et chargé de former un gouvernement « de large ouverture » dans un climat social dégradé et à moins d’un an d’importantes échéances électorales.

Deux membres de la junte qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août dernier, les colonels Sadio Camara et Modibo Kone, sont remplacés à leurs portefeuilles respectifs de la Défense et de la Sécurité.

Les putschistes avaient nommé en septembre un civil au poste de Premier ministre, Moctar Ouane, la principale condition posée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), inquiète du risque d’une emprise durable des militaires sur le processus de transition, à la levée de ses sanctions imposées après le coup d’État.

Contexte de tensions sécuritaires et politiques

La junte s’est engagée à rendre le pouvoir à des dirigeants civils élus, au terme d’une période de transition d’une durée maximale de 18 mois.

Mi-avril, les autorités de transition maliennes ont annoncé l’organisation le 31 octobre d’un référendum sur une révision constitutionnelle, promise de longue date et fixé à février-mars 2022 les élections présidentielle et législatives au terme desquelles elles se sont engagées à rendre le pouvoir à des dirigeants civils.

Le doute persiste toutefois quant à leur capacité à tenir leur programme, a fortiori dans un contexte où les violences jihadistes et autres continuent sans relâche, où la contestation politique se fait à nouveau jour et où s’accumulent les signes de grogne sociale.

Le Mali, un pays de 19 millions d’habitants, et ses voisins nigérien et burkinabè sont pris dans un tourbillon de violences jihadistes, intercommunautaires ou autres qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

France24 Avec AFP

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