Aux abords des cases encore fumantes la sous-préfecture de Kounsitel, dans la préfecture de Gaoual, à environ 386 km au nord de Conakry, les traces des affrontements entre forces et l’ordre et orpailleurs sont encore visibles.
Un nom émerge dans cette atmosphère de ruée vers l’or, celui de Moussa ‘’Diaka’’ Camara, l’homme qui a découvert le métal jaune dans cette localité pauvre de la Guinée.
Il est le pionnier de la recherche aurifère à Gaoual, mais c’est l’alerte donnée par un homme sur les réseaux sociaux qui a provoqué tout le raffut constaté à Gaoual ces derniers jours.
La bourgade a été aussitôt prise d’assaut par des hordes de mineurs, embarqués avec leurs instruments à bord de véhicules de fortune et autres moyens de locomotion.
Moussa Diaka, un homme de 48 ans, marié à deux femmes et père de 9 enfants, était pourtant loin d’imaginer ce que le destin lui réservait dans son village d’origine.
Entre Banankoro où il a cherché des diamants entre 2000 et début 2008, et Siguiri où un de ses amis l’avait invité en 2008 pour l’aider dans sa quête d’or, l’homme a connu diverses fortunes.
« J’ai commencé mes activités dans les mines de diamant, à Banankoro. C’est en 2008 qu’un de mes amis de Kankan qui venait d’acheter du matériel détecteur d’or m’a attiré dans le secteur du côté de Siguiri », explique-t-il à WESTAF MINING.
Diaka se retrouve ainsi mineur, après un arrangement avec son ami qui lui permettait de gagner le tiers des recettes engrangées dans la recherche, précise-t-il.
« Les deux tiers revenait au propriétaire de la machine. C’est ainsi que j’ai travaillé pendant 05 ans dans les mines artisanales, avant d’acquérir moi-même une machine en 2013 », a-t-il expliqué.
Après quelques légers travaux, Diaka décide de retourner dans son village, avec l’idée dit-il, de soutenir ses parents, devenus âgés.
C’est en observant simplement le sol de Gaoual qu’il a eu l’idée d’entamer en janvier 2021 des activités d’exploration, après avoir pris la précaution d’obtenir toutes les autorisations nécessaires auprès des autorités locales, souligne-t-il.
Par la suite, les difficultés s’amoncellent, sans décourager Diaka, habitué à travailler dans un environnement hostile.
L’homme raconte qu’il a été confronté à des forces mystiques (des « djinns », affirme-t-il) avant que ne débute son aventure pas commune.
« A Bantala, j’ai eu des visions. Une femme djinn m’a obligé de m’enfuir, abandonnant mon téléphone portable sur place », raconte-t-il avec emphase. Une scène qui pourrait laisser sceptique tout esprit cartésien.
Il se rabattra sur Kounsitel où il a pu découvrir 07 pépites d’or pour un poids de 23 grammes, confie-t-il à WESTAF MINING.
Diaka soutient qu’il a eu à faire des « sacrifices » (offrandes aux « esprits ») avant de pouvoir poursuivre le travail de recherche d’or à Kounsitel.
Au total, l’homme va réussir à extraire du sous-sol 740 grammes d’or qui, au cours actuel du métal jaune (environ 35 USD le gramme), valent environ 27000 dollars USD.
Très vite, la nouvelle va faire l’effet d’une traînée de poudre, attirant comme un aimant des centaines de chercheurs d’or vers une localité jusque-là paisible, avec les débordements connus de tous. Le site sera très vite fermé par les autorités pour y voir plus clair.
Source : Westaf
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