Le 25 avril, l’ultimatum fixé par la Cédéao au Burkina Faso et à la Guinée pour fixer des chronogrammes de transition a expiré. Mais Ouagadougou et Conakry demandent un peu plus de temps pour, officiellement, poursuivre leurs consultations.
Les militaires au pouvoir en Guinée et au Burkina Faso avaient jusqu’au lundi 25 avril pour présenter à la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) un calendrier « raisonnable » pour rendre le pouvoir aux civils, sous peine de voir la Communauté resserrer ses sanctions. Le délai n’a pas été tenu.
Le Burkina Faso a été le premier à réagir, dès le 22 avril, selon un communiqué rendu public ce mercredi 27 avril par la Commission de l’organisation ouest-africaine. Le pays demande « un délai supplémentaire par rapport à la date butoir afin de poursuivre les consultations sur diverses questions » en suspens.
La Guinée, elle, a envoyé son ministre des Affaires étrangères, le docteur Morissanda Kouyaté, à Accra, au Ghana, le dernier jour de l’ultimatum, pour discuter et négocier avec Nana Akufo Ado, le président en exercice de la Conférence des chefs d’État de la Cédéao. Son objectif : obtenir, là aussi, plus de temps par rapport à l’échéance fixée, « pour permettre la poursuite des consultations » internes, toujours selon le communiqué du 27 avril.
La Cédéao ne va pas prendre de sanctions « immédiates », comme le préconisait un communiqué des chefs d’États le mois dernier. Elle a annoncé sa décision d’envoyer une mission qui va en discuter avec les autorités de chacun des deux pays. Ces missions vont ensuite « préparer un rapport pour le sommet » décisif des chefs d’États, prévu en mai.
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