Cherche alliance pour survivre aux législatives. Voilà la petite annonce qu’Éric Zemmour aurait pu envoyer à Marine Le Pen. Depuis le second tour de la présidentielle, le 24 avril, le chef du parti Reconquête multiplie les appels à l’ex-candidate du Rassemblement national. Si elle était sa rivale pendant la campagne, il a désormais besoin d’elle pour s’assurer des victoires aux législatives. Mais ce n’est pas gagné.
La volte-face a été spectaculaire. Quelques heures après avoir taclé la « huitième défaite du clan Le Pen » à la présidentielle dimanche soir, Éric Zemmour a publié une série de tweets au goût de miel.
L’ancien candidat de Reconquête propose un rendez-vous à Marine Le Pen pour former une coalition. Des tweets désespérés qui resteront sans réponse. Marine Le Pen est bien décidée à régner sans partage à l’extrême droite.
La carte électorale est sans pitié pour Éric Zemmour : ses 7% au premier tour de la présidentielle lui laissent une chance de l’emporter dans seulement trois circonscriptions parisiennes.
À tel point que certains lieutenants de Reconquête ! imaginent déjà enjamber les législatives. D’ailleurs, les figures du parti ne se précipitent pas pour être candidats. Éric Zemmour, le premier, hésite. Marion Maréchal, enceinte, réfléchit aussi.
Reconquête !, avec ses plus de 100 000 adhérents et une caisse réputée bien fournie, pourrait survivre. Mais politiquement, un échec coûterait cher. Le camp zemmouriste serait inexistant à l’Assemblée, encore moins audible sur la scène nationale.
RFI
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