Après le rapatriement, en République démocratique du Congo (RDC), des dépouilles d’Etienne Tshisekedi, en 2019, et Patrice Emery Lumumba, en juin dernier, il est temps de ramener le corps de l’ancien président Mobutu Sese Seko, disent des députés. L’ex-dictateur roi du Zaïre avait été inhumé, au Maroc, en 1997 où il s’était exilé après l’entrée des troupes de l’AFDL, de Laurent-Désiré Kabila.
Vingt-cinq ans après la mort de Mobutu Sese Seko, un caucus des députés s’est réuni, vendredi 15 juillet, à Kinshasa, pour enclencher des démarches politiques afin de pousser le pouvoir en place de rapatrier l’homme qui avait passé 32 ans de pouvoir.
« Ce que Mobutu a fait pour ce pays, il [Mobutu] n’est pas, jusque-là, égalé. D’abord avec le problème de la paix à l’Est. La plus longue guerre que Mobutu a connue, c’était la guerre de 80 jours et il était prêt à tout négocier pour obtenir la paix. Depuis sa mort, la paix n’est pas à l’Est. Si aujourd’hui, les tentatives de balkanisation ne réussissent pas, c’est parce que Mobutu a réussi à imposer aux Congolais et à leur faire comprendre qu’ils appartenaient à une seule nation. », explique le député Willy Bolio Emina, président du caucus mis en place, à notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa.
« La démarche doit être institutionnalisée et il faut commencer quelque part, c’est pourquoi nous avons mis en place un collectif de députés qui va réserver la primaire de nos motivations au président de l’Assemblée nationale, courroie par laquelle nous allons atteindre le président de la République qui avait promis, en 2019, le rapatriement du corps de Mobutu. Il ne faudrait pas que cela reste une promesse non réalisable. Vous savez, vous pouvez bien manger en songe mais quand vous vous réveillez, vous restez affamé parce que le repas d’un songe n’est pas un repas réel. Et donc nous, nous attendons le concret pour que la dépouille du maréchal Mobutu revienne au pays », ajoute-t-il.
RFI
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