Publié le 12 Août 2022
Souleymane Bah, un jeune activiste guinéen, a été victime d’une extradition illégale après avoir fui la répression politique en Guinée. Critiquant ouvertement la junte au pouvoir, il a été kidnappé à Dakar et renvoyé de force en Guinée, illustrant les méthodes controversées des autorités guinéennes pour étouffer l’opposition. Cette affaire soulève des inquiétudes majeures concernant les droits humains et la sécurité des militants politiques vivant à l’étranger.
Le jeune activiste Souleymane Bah, qui avait quitté la Guinée en mars 2022 pour fuir la répression politique, est au cœur d’une affaire inquiétante. Critiquant ouvertement la junte au pouvoir sur les réseaux sociaux, il a attiré l’attention des autorités guinéennes, qui semblent recourir à des méthodes illégales pour rapatrier des opposants vivant à l’étranger.
Souleymane Bah, qui résidait à Dakar, aurait été kidnappé et extradé vers la Guinée par le régime de Conakry. Les pratiques utilisées par les autorités guinéennes, telles que les enlèvements et les extraditions forcées, soulèvent de vives préoccupations concernant le respect des droits humains et des conventions internationales, notamment le principe de non-refoulement, qui interdit d’envoyer une personne dans un pays où elle risque des traitements cruels ou inhumains.
Sous les régimes successifs, les autorités guinéennes ont été accusées d’étouffer toute opposition politique et de faire taire les voix dissidentes. Ces actes de répression exacerbent les tensions politiques et mettent en lumière l’absence de protection juridique pour les militants guinéens vivant à l’étranger. Les activistes comme Souleymane Bah, ciblés par ces actions, risquent non seulement des mauvais traitements, mais également des peines sévères de prison, voire pire, en fonction de l’intensité de la répression politique.
Cette situation met en exergue les défis auxquels sont confrontés les militants politiques en Guinée, dans un contexte où les frontières avec des pays voisins comme le Sénégal sont souvent vulnérables à de telles interventions. L’utilisation d’outils extrajudiciaires pour réprimer l’opposition soulève des questions graves sur la gouvernance et les droits humains dans la région.
Gabriel Soumah/Lejour.Info
