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Deux adolescents tués le 17 août: le FNDC répond au Colonel Amara

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La gravité de la situation après le passage du cortège du Colonel Mamadi Doumbouya sur l’axe est telle que le CNRD se voit dans l’obligation de rendre des comptes à l’opinion publique nationale et internationale en s’embourbant dans des justifications qui non seulement achèvent de l’incriminer mais qui opposent aussi et surtout le Groupement des Forces Spéciales aux forces de sécurité. Les premières agissant avec éthique tandis que les secondes étant potentiellement auteures des exactions ainsi perpétrées.

Il sied tout d’abord de rappeler que cette déclaration intervient au lendemain de la saisine de la CPI par le FNDC, par l’entremise de ses avocats français, de la survenance de faits d’une extrême gravité selon lesquels « le convoi escortant le colonel Doumbouya serait au moins à l’origine de l’un des décès enregistrés le mercredi 17 août d’après plusieurs témoignages concordants ».

Il convient ensuite de pointer du doigt les contre-vérités du Secrétaire Général de la Présidence selon lesquelles le maintien d’ordre est assuré par les services de sécurité alors que depuis le 28 juillet dernier, les troupes d’unités d’élite de l’armée guinéenne, à savoir le Bataillon Autonome des Troupes Aéroportées (BATA) et le Groupement d’Intervention Rapide (GIR) sont visibles dans tous les carrefours et/ou points que le CNRD et son gouvernement qualifient de névralgiques.

Que dire enfin du mépris du CNRD vis-à-vis des familles endeuillées et du peuple de Guinée à qui il n’est nullement jugé nécessaire de présenter les condoléances de convenance ?

En outre, les Guinéens s’interrogent sur les prétendues « sollicitations de rencontres prévues dans l’agenda présidentiel » et sur l’opportunité d’un tel déplacement sur l’axe si ce n’est pour narguer le peuple, le même dont il tire sa légitimité, désormais enterrée sous les décombres de son arrogance.

Il urge de retrouver dans les rangs de la garde présidentielle les auteurs des tirs à balles réelles sur ces deux jeunes et les victimes du 28 et 29 juillet.

Le FNDC exhorte tous les pays ayant repris leur coopération militaire avec la junte à mettre fin à ladite coopération sans quoi ils seront considérés comme complices des tueries et exactions perpétrées par la junte au pouvoir.

Le FNDC réitère son appel à l’ouverture d’enquêtes indépendantes et impartiales sous l’égide des Nations unies afin de retrouver les auteurs et commanditaires des différents assassinats perpétrés sous le CNRD et de les traduire devant les juridictions compétentes.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 19 Août 2022

La Coordination Nationale

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