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Nomination des chefs de quartier et de district: Mory Condé justifie le décret présidentiel

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Récemment, le président de la Transition, dans un décret a décidé que désormais les présidents de quartiers et de districts seront nommés par les gouverneurs des régions. Un décret vivement contesté par une frange importante de politiques et d’acteurs de la société civile. C’est ainsi que pour défendre la décision de son président, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Mory Condé, s’est expliqué ce lundi devant les médias pour botter en touche les arguments des contestataires.

Pour lui, ce n’est rien d’autres que la politique politicienne de ces partis politiques qui ne cherchent que d’avoir la main mise sur les quartiers et les districts pour des fins électoralistes.

« …en réalité, c’est que tous les partis politiques se battent pour avoir un président de conseil de quartier ou de district à leur guise afin de procéder à la manipulation du processus électoral. Sauf qu’à l’heure actuelle, c’est quelque chose qui n’est pas possible.  » martèle le patron du département, désormais en charge d’organiser les élections en Guinée avant d’ajouter que les gens doivent comprendre cette réalité. C’est du moins la décision du gouvernement de la Transition qui ne veut pas entendre parler de Commission électorale nationale indépendante, CENI.

Étant celui qui a proposé le décret au président de la Transition, Mory Condé trouve des arguments pour justifier cet acte à partir d’une expérience qu’il a vécue avec les responsables locaux. Ainsi, il rapporte: « j’ai fait l’expérience d’inviter certains présidents de conseil de quartier de Conakry, à déposer au niveau de la Direction nationale des affaires politiques et administration électorale des cartes électorales non retirées. À ce niveau, vous remarquerez qu’un président de conseil de quartier qui est proche de tel ou tel parti politique, les cartes d’électeurs dont il dépose, les 100%, ce sont les cartes d’électeurs opposés dans la zone ».

Après avoir soutenu que le décret est légale, Mory Condé accuse ces politiques de vouloir contrôler ces circonscriptions électorales, chacun en sa faveur et selon son agenda, il a mis l’accent sur l’âge avancé de ces chefs locaux actuellement en service. A l’en croire, ils sont tous du troisième âge et ne sont plus productif.
« Tous les arguments fallacieux qu’on est en train de brandir et développer par-ci par-là, pour dire que ce n’est pas ça la loi n’a aucun fondement. C’est juste la question liée à la mainmise sur les présidents de conseil de quartier et de districts afin de dérouler leur agenda par la manipulation des citoyens. Aujourd’hui, nous sommes d’accord qu’à Conakry, avec ce qui est en train de se faire: vous prenez le premier chef de quartier le moins âgé n’est qu’un monsieur de 60 ans. Il ne peut absolument rien apporter.
Et donc, la considération actuelle n’est pas à l’avantage des citoyens. C’est pourquoi quand vous faites un sondage dans ces quartiers, vous verrez jusqu’à quel niveau les populations à la base en ont marre » se donne-t-il comme argument pour justifier sa position.

Une synthèse de Fatim Foulah Camara/Le Jour

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