En Guinée, l’ultimatum fixé par les autorités aux entreprises minières est arrivé à terme à minuit jeudi. Depuis ce 1er septembre, les sociétés qui exploitent les ressources du sous-sol guinéen doivent rapatrier au moins 50% de leurs recettes d’exportation.
C’est une vieille mesure jamais appliquée que les autorités guinéennes ont décidé de mettre en oeuvre. Depuis ce vendredi, les sociétés minières du pays sont obligées de rapatrier au moins 50% de leurs recettes d’exportation.
Cette disposition figure dans le Code minier mais pourtant, des millions d’euros échappent depuis des années à la banque centrale. « Malheureusement, la gestion ou la gouvernance du secteur minier n’a pa permis à la Guinée d’appliquer cette loi », explique Alhassane Makanéra Kaké, consultant et spécialiste des finances publiques.
Bauxite, or, fer, diamants… La terre de Guinée regorge de richesses qui ne profitent pas assez à l’économie du pays, estiment aujourd’hui les autorités. Et stocker à la banque centrale les devises issues de leur exportation offre des avantages car « cela va permettre de renforcer la valeur de la monnaie », ajoute le consultant. L’État pourrait ainsi disposer d’un levier pour agir sur l’inflation.
Des rencontres ont eu lieu entre les autorités et les sociétés minières tout le mois d’août. L’État se veut conciliant, en réclamant dans un premier temps le rapatriement de 50% des recettes d’importation, avant de demander 100% à terme. Les produits miniers représentent 90% des exportations totales de la Guinée.
RFI
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