Pour son premier voyage aux États-Unis en que chef de l’Etat devant prendre part à une Assemblée générale de l’Onu, Colonel Mamadi Doumbouya n’a pas lésiné sur les moyens financiers et humains. La délégation guinéenne est l’une des plus pléthorique. Des sources diplomatiques nous apprennent que ce sont 67 personnes qui ont effectué le déplacement de New York dont 30 agents de la garde présidentielle.
Ce qui a retenu l’attention des observateurs c’est ce nombre impressionnant des ministres qui ont accompagné le président de la Transition. Le gouvernement Gomou s’est vidé de son tiers pour se rendre à New York.
On a pu identifier entre autres :
1-Dr Morissanda Kouyaté, affaires étrangères, intégration africaine et guinéens établis à l’étranger
2-Dr Pathé Péthé Diallo, Santé
3-Aminata Kaba, Information et Communication
4-Lanciné Condé, Budget
5-Rose Pola Pricemou, Plan et coopération
6-Safiatou Diallo, Environnement et développement rural
7-Ousmane G Diallo, Postes, télécommunications et économie numérique
8 Guillaume Hawing, Enseignement pré-universitaire et alphabétisation
9 Aicha Nanette Conté, Actions sociales
10-Moussa Magassouba, Mines et géologie
11-Mory Condé, Administration du territoire et de la décentralisation
12-Félix Lamah, Transports
La présence de tous ces ministres ainsi que les conseillers, autres cadres et courtisans du palais illustre bien la nature de la gestion de nos finances par le gouvernement CNRD. Sachant que le colonel président a effectué son déplacement en jet privé dont la location par heure serait à 78 millions de nos franc, sans doute c’est une saignée financière en cette période de transition. Cela mérite bien la question de savoir la nature de la bonne gouvernance dont on nous vante. Cet argent gaspillé pourrait servir à construire des écoles, des centre-santé, recruter et payer des agents au niveau de deux secteurs vitaux de l’économie d’un pays. Pendant que nos gouvernants se pavanent de l’autre côté de l’Atlantique, les enseignants contractuels manifestent dans plusieurs endroits du pays pour réclamer plusieurs mois des salaires ou primes non payés, les jeunes de Boffa, une zone minière où opèrent 17 sociétés minières exploitent sauvagement la bauxite, réclament électricité, eau et emploi.
Pauvre de Guinée, le pays des occasions perdues.
Maama Wurma/Lejour.
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