La métamorphose n’est pas rare chez les dirigeants africains. Notamment lorsqu’ils prennent le goût du pouvoir. Colonel Mamadi Doumbouya malheureusement ne fait pas exception. L’homme du 5 septembre 2021 a bien changé. C’est l’avis de plusieurs observateurs. Ainsi comme l’indique Abdoul Sacko, une figure de proue de la Société civile guinéenne et membre influent des Forces vives de Guinée qui continue de revendiquer le retour rapide à l’ordre constitutionnel au prix de plusieurs vies des victimes tombées sous les balles des forces de sécurité du pays ces derniers mois.
En analysant l’accueil réservé au Colonel Mamadi Doumbouya, chef de la junte, rentrant de New York le week end dernier, Aboul Sacko ne cache pas sa déception et son inquiétude sur l’avenir immédiat de la démocratie en Guinée.
« Cet accueil vient démontrer à la face du monde que l’interdiction de manifester brandie par le CNRD n’est dirigée que contre ceux qui ne sont pas d’accord avec la gestion actuelle de la transition. Cette mobilisation imposée aux administrateurs publics et aux services étatiques de façon globale, montre à suffisance que le CNRD est tout sauf ce qu’il nous a fait croire le 5 septembre 2021. Le culte de la personnalité est galopante, la saignée financière au sommet de l’Etat pour soutenir les actions politiciennes de soutien, revient aussi avec force ; les mouvements de soutien reviennent également de plus belle. On n’a plus le colonel qu’on avait le 5 septembre, il est devenu une autre personne et cela va contre l’intérêt du pays mais aussi l’exacerbation de la division entre les Guinéens » se confie-t-il.
Ainsi dit, rien n’est étonnant dans un pays où le culte de personnalité reste la marque de fabrique et un viatique pour les démagogues cherchant toujours de vivre en parasites que d’utiliser leur cerveau au profit de tous.
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