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Le CPJ appelle l’armée gabonaise à garantir la liberté de la presse et la sécurité des journalistes après le coup d’État

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Suite au coup d’État militaire au Gabon qui a renversé le président Ali Bongo du pouvoir le mercredi 30 août, le Comité pour la protection des journalistes a publié le communiqué suivant :

« Les nouvelles autorités militaires du Gabon doivent donner en priorité la possibilité aux journalistes de couvrir les questions d’intérêt public et éviter de reproduire les restrictions et les actes d’intimidation dont sont victimes les journalistes dans d’autres pays de la région suite aux coups d’État », a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ, à Durban, en Afrique du Sud. « Nous saluons le rétablissement de l’accès à Internet et appelons les autorités à assurer la sécurité des journalistes locaux et internationaux. L’accès sans entrave à l’information est particulièrement nécessaire en cette période de tension politique. »

Au cours des dernières années, le CPJ a documenté plusieurs cas préoccupants d’entrave à la liberté de la presse suite à des coups d’État organisés en Afrique, notamment au Niger, au Burkina Faso, au Mali, en Tunisie, au Soudan, et en Égypte.

Mercredi, des officiers militaires gabonais ont annoncé la dissolution de « toutes les institutions de la république », placé Bongo en résidence surveillée et mis en place le Comité pour la transition et la restauration des institutions dirigé par Brice Clotaire Oligui Nguema, commandant en chef de la garde républicaine.

L’armée a également annulé les résultats de l’élection du 26 août qui annonçaient Bongo gagnant avec 64 % des voix, ce qui aurait prolongé le règne de 55 ans de la famille Bongo au Gabon.

Les autorités militaires ont rétabli l’accès du public à Internet et les signaux des chaînes radiotélévisées françaises Radio France Internationale, France 24 et TV5 Monde après leur suspension le 26 août, selon un journaliste local qui s’est entretenu avec le CPJ sous couvert d’anonymat, invoquant des problèmes de sécurité, et un communiqué de l’armée lu à la télévision mercredi.

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