Le procès du massacre du 28 septembre 2009 s’est ouvert il y a un an jour pour jour. Alors que les audiences doivent reprendre le 3 octobre, quelle suite donner à ce procès pour rendre enfin justice aux victimes, 14 ans après le massacre ?
À quelques jours de la réouverture du procès du massacre du 28 septembre 2009, la FIDH, ses organisations membres et partenaires guinéens partagent leurs observations sur l’année de procès qui vient de s’écouler. Ensemble, elles poursuivent résolument leur lutte afin d’obtenir justice pour les victimes.
« Les acteur⋅trices judiciaires et la société civile guinéenne contribuent à l’une des plus grandes expériences judiciaires en Afrique à travers ce procès. Les juges travaillent à établir les responsabilités pour des actes qui ont traumatisé ce pays », a déclaré Maître Drissa Traoré, Secrétaire général de la FIDH. « C’est un signal fort qui indique que nul⋅le n’est au-dessus des lois, du respect des droits et de la dignité humaine, » a-t-il ajouté.
« La justice guinéenne agit pour la dignité de tout un peuple, celui qui a refusé la violence et l’iniquité du régime de Dadis Camara aujourd’hui sur le banc des accusés. » a déclaré Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA.
La dignité par la justice
Ce procès inédit en Guinée, qui implique un ex-président et ses proches collaborateurs, reste le fruit d’une âpre lutte menée par des organisations non gouvernementales, parties civiles au procès. Réuni⋅es cette semaine dans le cadre d’une mission de judiciaire de la FIDH à Conakry, les membres du collectif d’avocat⋅es chargé de la représentation des victimes ont poursuivi leur travail stratégique dans la perspective de la reprise du procès le 3 octobre prochain.
« Depuis le début du procès nos avocat⋅es ont fourni des efforts considérables pour la manifestation de la vérité et de la justice pour les victimes. A travers leurs questionnements et la production de divers éléments de preuve, ils continueront dans la même dynamique pour éclairer la conviction des juges. » a déclaré Maître Alpha Amadou DS Bah, vice-président de l’OGDH et coordinateur du collectif des avocat⋅es des victimes.
A l’occasion de la reprise du procès le 3 octobre prochain, la FIDH, l’OGDH et l’AVIPA, dans la poursuite de leur combat pour la justice et l’Etat de droit en Guinée , rendront publique, une note d’analyse judiciaire portant des constats et un certain nombre de recommandations pour renforcer la mise en œuvre d’un procès respectant les droits de toutes les parties.
FIDH
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