La vie et l’œuvre de Kwame Touré ont été définies et motivées avant tout par son profond engagement en faveur d’un panafricanisme mondial fondé sur plusieurs croyances et principes fondamentaux. Le premier principe est l’unité – unité du continent, de la diaspora et entre le continent et la diaspora. » Le panafricanisme est fondé sur la conviction que l’Afrique est une « , a-t-il déclaré, et « que tous les peuples africains, où que nous soyons, ne font qu’un et, comme le dit le Dr Nkrumah, : « appartiennent à la même nation ».
Il a soutenu la nécessité pour l’Afrique de rejeter le capitalisme comme voie à suivre et, comme ses homonymes, Kwame Nkrumah et Sékou Touré, l’ont enseigné, de puiser dans les riches ressources de notre propre culture et de construire un système économique moderne résolument au service des masses de notre pays.
En tant que un révolutionnaire afro-américain et panafricain, Kwame Touré démontra une fois de plus l’esprit indomptable qui préserva le peuple noir , souvent face à de terribles dangers. Kwame Touré fut un général dans la guerre de cinq cents ans pour la liberté, la justice et l’égalité qui débuta par la traite négrière transatlantique. Il reprit là où Nat Turner, Martin Delany, l’Evêque Henry McNeal Turner et bien d’autres s’arrêtèrent.
Ce fut son destin d’assumer le rôle de leader au cours d’une des périodes les plus intenses de lutte. Une grande partie des dirigeants de sa génération furent tuée au combat ou détruit (Malcolm X, Martin Luther King, Jr., Medgar Evers, Huey Newton, Fred Hampton), la liste est longue et douloureuse. Certains qui échappèrent à la mort, comme Robert Williams et Assata Shakur, furent contraints à l’exil. Aucun peuple ne devrait avoir à payer un prix aussi élevé pour la liberté, mais tel fut malheureusement le lot de Kwamé Touré et ses compagnons à cette époque.
Kwame Touré échappa en quelque sorte à la mort sur le champ de bataille, mais il fut emprisonné plus de trente fois pour son activité en faveur des droits de l’homme aux États-Unis. Il souffrît également de l’humiliation épouvantable d’être interdit dans son propre pays, Trinité-et-Tobago, pour une vingtaine d’années, probablement à la demande des impérialistes.
Ce combattant infatigable et transfrontalier de la liberté du peuple noir passa l’arme à gauche le 15 novembre 1998 à Conakry.
25 après son départ, ce héros panafricain, continue d’influencer la lutte des jeunes progressistes comme moi pour une Afrique unie, totalement débarrassée de toutes formes d’exploitation impérialiste.
Repose en paix digne fils et représentant du peuple Kamite.
Khalil KABA
Wa Guinée, wa Afrique
Héritier des pères de l’indépendance
Ambassadeur du CELPAC
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