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Liberté d’expression en danger : l’histoire d’Abdoul Diallo, un jeune blogueur guinéen

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Article publié le 26/07/2024

L’histoire d’Abdoul Diallo, un jeune blogueur guinéen, met en lumière les dangers auxquels font face ceux qui osent s’exprimer librement en Guinée. Passionné par la politique et les droits humains, Abdoul a commencé à partager ses opinions sur son blog, critiquant ouvertement le régime en place à Conakry. Ses articles, jugés virulents par les autorités, ont rapidement gagné en popularité, mais également attiré l’attention des services de sécurité guinéens.

Craignant pour sa sécurité, Abdoul a pris la décision de fuir vers la Côte d’Ivoire. Cependant, son refuge a été de courte durée, car il a été arrêté sur demande du gouvernement guinéen, qui le considérait comme une menace. Son arrestation a suscité une vague de réactions sur les réseaux sociaux et parmi les organisations de défense des droits humains.

Après plusieurs mois de détention, Abdoul a été extradé vers la Guinée en juin 2024. À son arrivée, il a été immédiatement placé en garde à vue, provoquant des manifestations et des appels à sa libération. Son cas illustre les défis auxquels sont confrontés les journalistes et les blogueurs en Afrique, où la critique des gouvernements peut entraîner des répressions sévères.

C’est dans cette situation que la junte a rétréci les manifestations d’opinion et la liberté d’expression. Le kidnaping des opposants ainsi que la fermeture des médias privés: Espace, Djoma et FIM. Abdoul représente des milliers d’autres qui luttent pour leurs droits et pour la liberté d’expression.

Les autorités ivoiriennes sont également soupçonnées d’être de mèche avec les militaires au pouvoir à Conakry. Avec l’appui d’Abidjan, la Guinée entretient des bonnes relations avec la CEDEAO contrairement aux autres pays du Sahel (Mali, Burkina Faso et le Niger), dirigés pourtant par des juntes militaires. Il arrive que des militants de l’opposition guinéenne vivant sur le sol ivoirien soient inquiétés voire expulsés. Le cas de Abdoul Diallo ne serait pas isolé.

Cette situation a provoqué l’indignation des organisations de défense des droits humains, qui dénoncent les violations des droits fondamentaux et l’absence de protection pour les réfugiés politiques. Les arrestations et les extraditions mettent en lumière les tensions politiques en Afrique de l’Ouest et soulèvent des préoccupations quant à la liberté d’expression et à la sécurité des dissidents dans la région. Face à un climat de répression croissante, la communauté internationale appelle à une protection des droits des opposants politiques.

Gabriel Soumah/Lejour.Info 

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