Mardi soir, à Koloma, un quartier de Conakry, la capitale guinéenne, l’enlèvement d’Alhassane Diallo, un opérateur économique réputé, a plongé la communauté dans l’émoi. Cet importateur du jus « Tropix » a été arraché à sa liberté par des hommes armés non identifiés qui étaient à bord d’une voiture.
Selon des témoins oculaires, l’incident s’est produit aux abords de son domicile, à proximité d’une école. Les ravisseurs, circulant dans une voiture non immatriculée, ont attendu leur cible avant de passer à l’action. À la vue de la scène, des habitants ont tenté d’intervenir, mais les assaillants ont riposté avec des tirs de sommation pour se frayer un chemin et s’échapper avec
Une course-poursuite tragique
Suite à l’enlèvement, des motards courageux ont pris en chasse le véhicule des ravisseurs. Malheureusement, cette tentative d’interception a tourné au drame. Dans leur fuite, les assaillants ont ouvert le feu, bénissant gravement deux des poursuivants.
Mamadou Adama Tangan, l’un des motards, a tragiquement perdu la vie après avoir été touché par balle. Son décès a provoqué une vive émotion au sein de la population. Le deuxième motard, Mamadou Baïlo Diakité, blessé à la cuisse, a été transporté d’urgence à l’hôpital de l’Amitié Sino-Guinéenne où il reçoit actuellement
Une enquête?
L’enlèvement d’Alhassane Diallo vient s’ajouter à une liste inquiétante d’actes criminels similaires enregistrés récemment en Guinée. Sa notoriété en tant qu’opérateur économique actif dans le secteur des importations fait craindre un enlèvement ciblé. Les autorités, interpellées par cette affaire, n’ont pas encore communiqué sur les pistes privilégiées pour retrouver l’otage et appréhender les ravis.
Cet incident met en lumière les défis sécuritaires auxquels font face les citoyens, en particulier les figures économiques influentes. La famille d’Alhassane Diallo, dévastée par cette situation, appelle les autorités à redoubler d’efforts pour garantir sa libération rapide
Dans l’attente de nouveaux développements, la population reste sous le choc, partagée entre tristesse, colère et une forte demande de justice pour les victimes de cette violente nuit à Koloma.
Aissatou Barry/Lejour.Info
