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Affaire Baltasar Ebang Engonga : l’ex-directeur de l’ANIF en proie à un calvaire à la prison de Black Beach

Détenu depuis plusieurs mois pour des soupçons de détournement de fonds publics, Baltasar Ebang Engonga, ancien directeur de l’Agence nationale d’investigations financières de Guinée équatoriale, subit des conditions d’emprisonnement de plus en plus difficiles, exacerbées par la diffusion de vidéos intimes sur les réseaux sociaux.

À Malabo, la situation de Baltasar Ebang Engonga, ancien directeur de l’Agence nationale d’investigations financières (ANIF), suscite de vives inquiétudes. En détention depuis plusieurs mois, il est accusé de détournement de fonds publics, une affaire qui a pris une tournure particulièrement troublante. Les enquêteurs l’accusent d’avoir transféré des sommes d’argent considérables vers des comptes offshore, notamment aux Îles Caïmans, ce qui soulève des interrogations sur la transparence et l’intégrité des institutions financières du pays.

Alors qu’il attend son procès, la situation de M. Ebang Engonga s’est considérablement détériorée. En effet, la publication de centaines de ses vidéos intimes sur les réseaux sociaux a non seulement porté atteinte à sa dignité, mais a également exacerbé ses conditions d’emprisonnement à la prison de Black Beach, connue pour son environnement difficile. Cette violation de sa vie privée soulève des questions cruciales sur la gestion des droits des détenus et la protection de la vie privée dans le cadre d’enquêtes judiciaires en Guinée équatoriale.

Les défenseurs des droits de l’homme s’inquiètent de l’impact de cette affaire sur la perception de la justice dans le pays. Ils appellent à une enquête approfondie sur les circonstances entourant la diffusion de ces vidéos, ainsi qu’à une réévaluation des conditions de détention qui semblent ignorer les normes internationales en matière de droits humains. Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les systèmes judiciaires dans des contextes où la corruption et les atteintes à la vie privée sont monnaie courante, et elle soulève des questions fondamentales sur la dignité humaine et le respect des droits individuels.

 

Lejour.info