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Kindia : Un litre d’essence vendu à 30 000 GNF sur le marché noir

La commune urbaine de Kindia est actuellement plongée dans une grave crise d’approvisionnement en essence, entraînant une flambée des prix. Le litre d’essence, qui se négociait à 25 000 GNF, atteint désormais 30 000 GNF sur le marché noir, impactant fortement le transport urbain.

Dans le centre-ville, les stations-service sont à sec, et les conducteurs de véhicules et de motos parcourent les rues à la recherche de ce précieux carburant, mais en vain. Sur le marché noir, il est devenu difficile de trouver même un seul litre d’essence. Cette situation est perçue comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase, alors que les conditions de vie des habitants sont déjà jugées difficiles.

Mohamed Soumah, un taxi-motard au Carrefour Yeolé, témoigne des difficultés qu’il rencontre en cette période de crise. « Nous traversons un moment très difficile. Nous souffrons beaucoup, surtout avec nos clients. Depuis avant-hier, nous achetons de l’essence au marché noir à 30 000 GNF, et aujourd’hui, c’est monté à 35 000 GNF le litre. Les tronçons qui coûtaient 5 000 GNF sont maintenant à 7 000 GNF. Les gens préfèrent marcher plutôt que de prendre un taxi à cause des prix élevés. Nous lançons un appel au gouvernement pour qu’il libère l’essence, sinon la situation devient insupportable », a-t-il déclaré.

Naby Moussa Bangoura, un autre taxi-motard, explique que cette crise pourrait être liée à des mesures prises par le gouvernement pour minimiser les accidents en cette fin d’année. « Nous vivons des difficultés à cause de la crise de carburant. Je pense que le gouvernement a bloqué l’essence à l’approche du 31 décembre, car chaque année, des accidents mortels sont signalés. Quand on achète de l’essence à 30 000 GNF, comment peut-on faire payer le passager ? Si je demande 10 000 GNF, il n’acceptera pas. Personnellement, je consomme 3 à 4 litres par jour. Nous demandons aux autorités de trouver une autre solution », a-t-il expliqué.

Alpha Diallo, un autre conducteur, confirme la situation difficile. « On nous revend l’essence au marché noir entre 25 000 et 30 000 GNF le litre. Cela fait que le prix du transport augmente également. Le tronçon qui était à 5 000 GNF est maintenant à 7 000 GNF, et celui qui était à 7 000 GNF est monté à 10 000 GNF. Les stations-service refusent de nous servir, donc nous sommes contraints d’acheter à ces prix exorbitants », a-t-il ajouté.

Les détenteurs d’engins roulants restent très inquiets face à cette situation qui impacte négativement leurs activités quotidiennes et appellent à une intervention rapide des autorités pour résoudre cette crise d’approvisionnement en carburant.

Amadou Sylla/Lejour.Info

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