Le procès d’Aliou Bah, président du parti MoDeL, a débuté ce mardi devant le tribunal correctionnel de Kaloum. Il est poursuivi pour offense et diffamation à l’encontre du chef de l’État, via un système informatique, en vertu des articles 659 du Code pénal et des lois sur la cybersécurité.
Interrogé sur les accusations, Aliou Bah a rejeté les charges, affirmant qu’il avait simplement appelé les dirigeants à prendre leurs responsabilités face à la recrudescence des kidnappings dans le pays. Il a également exhorté les leaders religieux à ne plus rester silencieux sur ces violences.
Le leader politique a reconnu avoir qualifié certains dirigeants d’incapables et de corrompus, citant des cas de corruption en cours devant les juridictions. Il a mis en question la légitimité des autorités actuelles, soulignant qu’elles n’avaient pas été élues par le peuple.
Aliou Bah a accusé le régime d’instaurer une dictature, en raison du non-respect des engagements pris lors de la transition politique, notamment l’accord avec la CEDEAO. Il a exprimé sa déception quant à la prolongation de la transition au-delà du 31 décembre 2024.
Malgré les interrogations du parquet sur ses propos, Aliou Bah a maintenu qu’il n’avait désigné personne en particulier. Les débats se poursuivent, alors que l’opposant défend sa position face aux accusations portées contre lui.
Lejour.info