Ah, la Guinée ! Ce pays extraordinaire où la morale a pris un aller simple sans retour, remplacée par l’infamie, la compromission et l’indignité. C’est un endroit où l’inversion des valeurs est non seulement tolérée, mais érigée en art national. Franchement, parfois, on se demande si l’on ne devrait pas remplir un formulaire de renoncement à la citoyenneté, juste pour préserver sa santé mentale.
L’État, Machine à Broyer les Jeunes
Ici, les jeunes n’ont qu’une option : la fonction publique, ce couloir sinueux qui mène directement à la CRIEF, cette farce de justice devenue un théâtre où se joue la tragédie nationale. On forme les futurs coupables avant même qu’ils ne posent un pied dans ce cloaque qu’on ose appeler administration. Et après, on s’étonne que la jeunesse rêve d’ailleurs ? Aliou Bah, président du MoDeL, ne pourrait que hocher la tête devant tant de désastre.
Quand l’Injustice Devient la Norme
Dans ce pays, la victime est condamnée, et le bourreau se pare de la robe immaculée de l’innocence. Les tribunaux transforment l’absurde en jurisprudence, et personne ne bronche. Les bourreaux ? Ils osent se poser en victimes et accuser les véritables victimes de se “victimiser”. Sérieusement, où en est-on ? Kafka aurait trouvé ici l’inspiration pour un chef-d’œuvre.
Les Silences Coupables des Guides Spirituels
Et que dire de nos leaders religieux ? Monseigneur Vincent Koulibaly, l’homme qui murmure à l’oreille des tyrans, a osé décréter que “les manifestations ne règlent pas nos problèmes”. Bien sûr ! Pourquoi dénoncer le régime quand on peut s’en accommoder dans un silence complice ? Et que dire du Grand Imam Saliou Camara, ce monument d’inertie ? Ah, pardon, j’oubliais : il est inséparable de Koulibaly. Vous cherchez un guide spirituel comme Robert Sarah ? Cherchez bien, et surtout, bonne chance.
Un Pays Où Tout Se Vend
Ce pays mérite qu’on l’emballe, qu’on y appose une étiquette “à vendre” et qu’on expédie le tout aux Philippines. Sérieusement, gérant, une Heineken et vite ! Et pourquoi pas un morceau de Yangaylan de Habib Fatako pour accompagner ce naufrage collectif.
La Vie D’un Enfant Contre Un Bus Calciné
On en est arrivé là. L’opinion publique s’indigne pour un bus calciné mais détourne les yeux du cadavre d’un enfant, criblé de balles parce qu’il n’appartenait pas au “bon” quartier. À croire que chez nous, la vie humaine ne vaut pas plus qu’un siège en plastique.
Une Mafia à Ciel Ouvert
Ah, ces “honorables” membres du CNT, nommés par une junte militaire, qui se donnent des airs de grandeur alors qu’ils participent à la déchéance collective. Et Doumbouya, ce Judas Iscariote en treillis, qui ose se prétendre Président après avoir braqué le pouvoir. Le comble ? Il ambitionne même de participer aux prochaines élections. Le mépris pour le peuple n’a décidément plus de limites.
Une Élites en Déroutement
Ce pays est dirigé par des hommes qui n’ont pas leur BEPC ou qui se sont arrêtés au secondaire, comme si la médiocrité était une condition préalable au pouvoir. Et les intellectuels, eux ? Ils se taisent, ils se terrent. Qui osera relever la tête ? Personne, semble-t-il.
Le Désespoir Comme Héritage
La Guinée, c’est un pays qui marche sur la tête, où la crise de moralité atteint son paroxysme, où chaque jour apporte son lot de désillusions. Et que dire du droit à la vie, ce droit fondamental piétiné sans vergogne ? On n’attend plus rien, sauf une nouvelle bouteille de vodka. Parce qu’à ce stade, la Heineken, c’est pour les optimistes.
Nos enfants méritent une Guinée meilleure, mais hélas, que leur laisse-t-on ? Un champ de ruines morales, un désastre institutionnalisé, un pays qui ne semble bon qu’à inspirer une comédie noire. Mais rassurez-vous, ce n’est pas le dernier acte : le pire est toujours à venir.
SEKOU KOUNDOUNO
RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC