La CRIEF, prétendument créée pour lutter contre la corruption et instaurer la justice, n’est rien d’autre qu’un théâtre cynique. Ses acteurs principaux ne sont pas des serviteurs de la loi, mais des marionnettistes manipulateurs. Ils orchestrent un spectacle macabre, destiné non pas à rendre justice, mais à éliminer des adversaires politiques et détourner l’attention des vrais problèmes de la Guinée.
Depuis la chute du régime d’Alpha Condé, la CRIEF s’est transformée en arme de vengeance. Les figures de l’ancien régime ont été livrées en pâture à une opinion publique déjà furieuse de leurs abus. Peu importait leur culpabilité réelle ou leur innocence. Le ressentiment des Guinéens a été exploité à des fins politiques, rendant toute forme de procès équitable impossible. La présomption d’innocence n’existait plus ; seuls restaient l’humiliation et la vindicte populaire.
Pendant ce temps, Mamadi Doumbouya et ses acolytes, qui prétendaient être des « libérateurs », se sont révélés pires encore. Alors qu’ils dénoncent la corruption des autres, ils nagent eux-mêmes dans un océan de privilèges et de richesses illicites. Montres de luxe, voitures extravagantes offertes comme des jouets, enrichissement insolent : ils incarnent tout ce qu’ils prétendent combattre. La CRIEF, dans ce contexte, devient un outil de diversion. Chaque arrestation, chaque procès monté de toutes pièces, est un écran de fumée destiné à cacher la vérité : la transition est un échec total.
La Guinée s’enfonce dans le chaos. Les promesses de justice, d’équité et de démocratie se sont transformées en mensonges éhontés. Le pays est en proie à une pauvreté extrême, à des violences sans précédent, à un musellement systématique de toute voix discordante. La CRIEF, loin d’être une institution respectable, est le symbole de cette mascarade. Ses cibles sont choisies non pas pour rétablir un semblant d’ordre ou de justice, mais pour satisfaire des intérêts personnels et maintenir une illusion de contrôle.
Les membres du CNRD, eux, sont intouchables. Protégés par leur loyauté à Mamadi, ils jouissent d’une totale impunité. Ceux qui osent critiquer ou menacer ce système corrompu sont réduits au silence. La presse est bâillonnée, les opposants traqués, et les vérités étouffées. La Guinée est prise au piège d’un régime qui ne survit que par la peur, la répression et la manipulation.
La CRIEF est un outil politique, une arme de destruction massive dirigée non pas contre la corruption, mais contre la liberté et la justice. Les Guinéens, pris dans cette machination infernale, voient leur avenir sombrer dans l’incertitude et le désespoir. Pendant que certains festoient impunément, la majorité souffre en silence. La question n’est plus de savoir si la transition va échouer, mais jusqu’à quand ce régime tiendra avant que la vérité ne l’écrase.
« Quand la justice devient un outil de vengeance, elle n’est plus qu’une farce tragique. »
Abdoul Karim Diallo
_Pour une Guinée libre et juste, debout contre l’oppression._