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Le chant des pendus (Par Oumar Kateb Yacine)

Sous le ciel d’Afrique, où l’harmattan pleure,

Un pont chargé d’histoire, de sang et de peur.

Le 8 Novembre, nom gravé dans la pierre,

Témoin d’un drame, d’une mort si amère.

 

Conakry, le 25 janvier 1971, ville endormie, un matin réveillé

Par les cris de la foule, par la mort dévoilée.

Des corps sans vie, balancés au vent,

Un spectacle macabre et émouvant.

 

Barry III, Baldet Ousmane, Magassouba Moriba, Keita Soufiane Kara

Des noms gravés dans nos mémoires à jamais.

Accusés sans preuve, jugés sans loi,

Victimes d’un pouvoir, cruel et sans foi.

 

Camara Loffo, femme forte et courageuse,

Face à la mort, elle n’a pas fléchi,

Un destin tragique, une fin injuste,

Pour avoir défendu la liberté et la justice.

 

Et dans chaque ville, un écho funèbre,

D’autres vies brisées, une même souffrance.

Des innocents pendus, leur sort scellé,

Par un régime de terreur, sans humanité.

 

Cinquante-quatre ans ont passé, le temps s’enfuit,

Mais la douleur demeure, vive et aiguë.

Les parents pleurent, les enfants demandent,

Justice pour leurs proches, injustement condamnés.

 

Dans les fausses communes, un secret enfoui,

Des corps sans sépulture, oubliés et sacrifiés.

Mais la mémoire reste, tenace et vivace,

Pour que leurs noms résonnent, à jamais.

 

Ô martyrs de la Guinée, héros oubliés,

Votre sacrifice ne sera jamais souillé,

Votre courage nous inspire, votre combat nous guide,

Pour bâtir un avenir meilleur, où la justice préside.

 

Courriel:bahoumaryacine777@gmail.com