Continuez à danser, mais n’oubliez jamais,
Que le peuple gronde, sa colère s’amasse.
Sous vos pas légers, le sol tremble déjà,
Et le jour viendra où vous devrez rendre des comptes.
Vos rires insouciants, vos gestes frivoles,
Ne pourront masquer longtemps la misère.
Vos promesses en l’air, vos discours bidons
Ne feront plus illusion, la vérité éclatera.
Continuez à danser, mais soyez conscients,
Que le peuple observe, sa mémoire est vive.
Vos jours de gloire sont comptés, vos instants précieux,
Car un jour viendra où tout basculera.
Alors, quand la musique s’arrêtera,
Quand les lumières s’éteindront,
Vous vous souviendrez de ces mots, de ces vers,
Et vous regretterez votre indifférence.
Continuez à danser, mais sachez qu’un jour,
Le peuple se lèvera, sa voix tonnera.
Et dans le fracas de la révolte,
Votre danse s’arrêtera pour toujours.
Ce jour-là, vous ne pourrez plus fuir,
Vous serez face à votre destin.
Et dans le silence de votre chute,
Vous entendez l’écho de ces mots :
Continuez à danser, mais un jour viendra.
Oumar Kateb Yacine