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Tibou Kamara, à l’épreuve de la racaille aux ordres et de la médisance assumée (droit de réponse)

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Des hommes en rupture de ban avec la société et en conflit avec la République (et sans doute avec eux-mêmes aussi), rejetés par les siens, sont-ils les mieux placés pour donner des leçons ?

Pour être jugé par l’histoire, faudrait-il encore avoir contribué à la faire ou la connaître un tant soit peu. L’inéluctabilité de l’échec n’est-elle pas le pire des drames pour des hommes qui rêvent de grandeur sans avoir le talent d’y parvenir ?

Les Guinéens reconnaissent les leurs et les distinguent dans leurs cœurs, ainsi qu’ils les gravent dans leurs mémoires. Celles que la haine des autres n’habite pas, celles que le désespoir ne peut fréquenter.

Il ne sert à rien pour quelqu’un comme le ministre Tibou Kamara, dont le parcours est digne d’éloges, de répondre à des invectives et grossièretés émanant de personnages qui auraient pu faire le bonheur de maints cirques forains, devenus, par la force des choses, des bateleurs de la scène politique. Flottants dans leurs manteaux d’activistes, trop larges pour leurs frêles épaules, ils ont pensé qu’ils étaient capables de prendre l’histoire de vitesse, et d’enserrer dans une camisole de force le souverain et lucide peuple de Guinée.

Aujourd’hui, occupant une place de choix dans les hautes strates de l’appareil d’Etat, le ministre Tibou Kamara, avec dévouement et compétence, assume ses importantes et nombreuses fonctions à la grande satisfaction du président Alpha Condé et de ses administrés.

Tandis que de leur côté, ses détracteurs, après avoir joué à leurs dépens aux apprentis putschistes, se retrouvent Gros-Jean comme devant.
Leur rêve irréalisable enterré dans le cimetières des illusions perdues, les laissant seuls avec leurs rancœurs, leurs bêtises et ces aigreurs qui continuent de les ronger, pour certains d’entre-eux loin de la patrie dans les affres d’un exil qui a tout d’un avilissement.

En effet, que peut-il rester d’autre à des mégalomanes qui ont fait serment de barrer la route à la volonté du peuple, qui ont eu la prétention de faire tomber un régime en brandissant un chiffon rouge, et qui finalement se retrouvent dans la gadoue après avoir fait chou blanc ?
Pas grand chose, sinon continuer à gesticuler dans l’indifférence générale et se donner à fond dans ce qu’ils savent faire le mieux : repousser sans cesse les limites de l’insolence.

En proie à des démons intérieurs dans leur quotidien d’amertume et de haine, toutes les occasions sont bonnes à leurs yeux pour crucifier celui qui hante désormais leur sommeil agité.
Dernier exemple en date ?

Les propos du ministre, faisant allusion au fait que les magistrats du parquet jouissent d’une indépendance relative comparée à celle des magistrats du siège, sont brandis comme une abomination. Certes, chacun est libre de donner son opinion sur cette question qui continue à faire débat ailleurs, notamment en France. En attendant, ici comme là-bas, les procureurs ne peuvent être considérés comme des magistrats complètement indépendants, puisque placés sous la direction et le contrôle de leurs chefs hiérarchiques et sous l’autorité du garde des Sceaux. Celui-ci n’est autre que le ministre de la Justice, donc un membre du gouvernement. Contrairement aux juges qui, eux, ne reçoivent de consignes de qui que ce soit.

Évidemment, quand la bêtise s’allie à la haine, quand on est réduit à quitter son pays sur la pointe des pieds, la peur au ventre, avec l’angoisse du fripon et la mauvaise conscience du renégat…

Même quand on évite de les nommer, de crainte de souiller le présent support, on peut se demander comment du haut de ses 100 centimètres (et quelques), l’un va pouvoir descendre Tibou Kamara de son piédestal, même aidé de son alter égo dont les sorties burlesques et la tronche ne sont pas sans rappeler Cheetah, le célèbre compagnon de Tarzan.

Kélétigui Touraman Traoré (KTT)

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