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Theresa May annonce que sa démission sera effective le 7 juin

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La Première ministre britannique a annoncé vendredi son départ du 10, Downing street qui sera effectif le 7 juin. Theresa May a échoué à trois reprises à faire adopter un plan de sortie du Royaume-Uni de l’UE.

Usée par l’interminable casse-tête du Brexit qu’elle n’a pas su mettre en œuvre, la Première ministre britannique Theresa May a annoncé vendredi 24 mai sa démission.

La voix étranglée par l’émotion, elle a précisé qu’elle démissionnerait de ses fonctions de cheffe du Parti conservateur – et donc de cheffe du gouvernement – le 7 juin, dans une allocution prononcée sur le perron du 10, Downing street. Elle a exprimé, au bord des larmes, « un profond regret de ne pas avoir été capable de mettre en œuvre le Brexit ».

Le chef de file de l’opposition, le travailliste Jeremy Corbyn, s’est félicité de son départ. « Elle a enfin compris ce que le pays sait depuis des mois : elle ne peut pas gouverner, pas plus que son parti divisé et en pleine désintégration », a-t-il déclaré dans un communiqué.

« Il est temps de mettre en œuvre le Brexit », a de son côté commenté le conservateur Boris Johnson, ex-ministre des Affaires étrangères et fervent partisan de la sortie de l’UE.

Autre figure eurosceptique britannique, Nigel Farage a estimé que Theresa May avait « politiquement mal évalué l’humeur du pays et de son parti ».

Les Tories ont annoncé qu’ils nommeraient un successeur d’ici le 20 juillet.

Le président français Emmanuel Macron a été parmi les premiers dirigeants étrangers à réagir, saluant le « travail courageux » de Theresa May, selon l’Élysée. Il a cependant également appelé à « une clarification rapide » sur le Brexit.

La démission de Theresa May ne change « rien » à la position des 27, a indiqué la Commission européenne à Bruxelles.

La tâche de détricoter plus de quarante ans de liens avec l’UE n’avait rien de facile, souligne Simon Usherwood, politologue de l’université de Surrey, interrogé par l’AFP. « Quiconque dans sa position aurait rencontré de grandes difficultés », ajoute-t-il, estimant cependant que Theresa May n’avait pas vraiment eu la meilleure approche, en choisissant de ne s’appuyer que sur son Parti conservateur, en particulier sa branche la plus déterminée à couper tout lien avec l’UE ».

Pour Tim Bale, professeur de sciences politiques à l’université Queen Mary de Londres, elle a péché « par refus de réalisme », en refusant une « approche transpartisane », en particulier après son échec aux élections générales de 2017, qu’elle a convoquées galvanisée par de bons sondages mais qui lui ont coûté sa majorité absolue. Elle a été dès lors contrainte de s’allier avec le petit parti unioniste ultra-conservateur nord-irlandais DUP, qui a dicté ses exigences sur le Brexit.

Depuis, ballotée de crise en crise, elle a assisté à la décomposition progressive de son gouvernement, avec plus de trente démissions, deux motions de défiance dont l’une de son propre parti, et trois rejets par les députés de l’accord de divorce qu’elle a fini par conclure avec Bruxelles en novembre.

Avec AFP

 

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