Au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a effectué sa première sortie officielle après sa désignation comme président de la transition sur le site du mémorial Thomas Sankara. Il a déposé une gerbe de fleurs au pied de la statue géante. Sous l’acclamation de nombreux jeunes présents sur place, le colonel Pierre Ouedraogo, président du Comité international mémorial Thomas Sankara, lui a remis un flambeau de la révolution.
Tout en saluant la tenue du procès sur l’assassinat de Thomas Sankara et ses compagnons par la justice militaire, le comité international mémorial Thomas Sankara plaide pour l’ouverture d’un procès sur le volet international de cette affaire.
« Outre la nécessité du respect strict de l’application des décisions de justice issues du procès, nous demandons à l’État du Burkina Faso de mettre à disposition de la justice militaire les moyens nécessaires pour le volet international du procès afin que les coupables internationaux soient désignés et que le droit soit dit », a déclaré le colonel Pierre Ouedraogo, président du comite international mémorial Thomas Sankara.
Après le dépôt d’une gerbe de fleurs en hommage à Sankara et ses compagnons, le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, et plusieurs jeunes ont reçu un flambeau de la révolution. « Nous espérons qu’ils puissent toujours puiser leurs énergies, leurs ressources dans cet héritage qui a été légué par le capitaine Thomas Sankara pour poursuivre son idéal », confie Abderahmane Zetyenga, compagnon d’armes de Thomas Sankara.
Un flambeau que Serge Bayala considère comme le symbole d’une diplomatie populaire pour promouvoir les idéaux défendus par le capitaine révolutionnaire : « C’est une charge. Je reçois ce flambeau comme l’appel à un devoir, à un contrat avec Sankara. »
Le comité mémorial Thomas Sankara souhaite que le dialogue entre l’armée et la famille se poursuive afin qu’une solution concertée soit trouvée pour l’inhumation des martys du 15 octobre 1987.
RFI
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