La junte au pouvoir en Guinée a accepté de rendre le pouvoir aux civils au bout de deux ans, indique un document de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest rendu public vendredi soir 21 octobre. Une mission de la Cédéao séjournait à Conakry depuis le 16 octobre afin de discuter du retour à l’ordre constitutionnel.
Les experts de la Cédéao – en séjour à Conakry depuis dimanche – et de la Guinée ont conjointement développé un chronogramme consolidé de la transition étalé sur 24 mois, annonce un communiqué de l’organisation sous-régionale.
𝐑𝐀𝐏𝐏𝐎𝐑𝐓 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐌𝐈𝐒𝐒𝐈𝐎𝐍 𝐓𝐄𝐂𝐇𝐍𝐈𝐐𝐔𝐄 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐂𝐄𝐃𝐄𝐀𝐎
Le Président de la Transition, Colonel Mamadi Doumbouya, a reçu ce vendredi 21 octobre 2022 au Palais Mohammed V, une délégation de la CEDEAO conduite par le Dr Thomas Boni Yayi.
Dans un discours vendredi soir à la télévision nationale, le colonel Mamadi Doumbouya, le président de la transition, a annoncé que la mise en œuvre du chronogramme établi avec la Cédéao entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2023.
Pour rappel, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York le 22 septembre dernier, les États membres de la Cédéao s’étaient réunis en sommet extraordinaire sans la Guinée. Ils avaient donné un mois aux autorités de la transition pour présenter un calendrier raisonnable et acceptable, faute de quoi des sanctions sévères allaient être imposées à la Guinée qui proposaient jusque-là une transition de 36 mois, rejetée par la Cédéao.
L’organisation avait déjà suspendu toute assistance et transactions financières avec la Guinée et annoncé le gel des avoirs financiers et une interdiction de voyager dans l’espace Cédéao pour certaines personnalités. C’est sans doute pour éviter de nouvelles sanctions que Conakry a changé de discours.
RFI
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