L’inculpation de l’ancien coordinateur du FNDC, Abdourahamane Sanoh, pour « des faits de participation à des réunions » est une autre forme de dictature que nous offre la junte au pouvoir depuis le 5 septembre 2021.
Convoqué et auditionné trois jours durant par la Direction des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale, M. Sanoh est attendu ce lundi 9 janvier au tribunal de Mafanco. Une chance pour lui serait d’être placé sous contrôle judiciaire, -du moins que les jugent ne créent la surprise en le relaxant purement et simplement-, pour ne pas aller gonfler le nombre de prisonniers d’opinion sous l’ère CNRD à Coronthie. Ainsi, ses faits et gestes seront suivis à la loupe. Et pour lui, plus de réunions, plus de mouvements, peut-être même plus de réflexions. Il rejoindra d’autres politiques et activistes de la société civile placés contrôle judiciaire. Le sort que peut subir aujourd’hui malheureusement tout Guinéen qui ne suit pas les pas du Colonel Président de la Transition, « chef suprême des armées » comme le disent nos champions en flagornerie.
A défaut de refonder l’Etat, les tombeurs d’Alpha Condé s’activent à le formater à leur guise, selon un agenda bien défini et caché aux Guinéens. Et vu tout ce qui se passe actuellement en Guinée en matière de droits et de liberté, on ne frémira pas de dire que la dictature a encore la peau dure dans le pays de Sékou Touré.
Oumar Kateb Yacine
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