A l’occasion de l’Assemblée générale hebdomadaire du RPG-Arc-en-ciel, le responsable de mobilisation de cet ancien parti au pouvoir, Mohamed Lamine Kamissoko n’a pas été tendre vis-à-vis du Colonel Mamadi Doumbouya ce samedi 23 septembre à son siège national.
Pour l’ancien député qui a fait une analyse du discours du chef de la junte guinéenne, le jeudi dernier à la tribune de l’ONU, « il n y a plus de doute qu’ils (Ndlr: les putschistes de Conakry) veulent conserver le pourvoir. » Voici en ramassis quelques points saillants de sa sévère mise en garde au Colonel Doumbouya et son équipe du CNRD qui s’est emparé du tribune le matin du 5 septembre 2021 au prix des plusieurs dizaines de morts.
« Volonté du CNRD de conserver le pouvoir »
Tout le monde a suivi l’intervention du colonel Doumbouya aux États-Unis, il n’y a plus de doute qu’ils veulent conserver le pouvoir. Je crois que la parole revient maintenant aux forces vives, parce que nous avons compris maintenant que tout ça là c’était du maquillage mais la vraie volonté du CNRD c’est de conserver le pouvoir.
« …ils(Ndlr: les militaires) se trompent »
« Le peuple est le seul souverain ce n’est pas un pouvoir de transition qui peut s’exprimer au nom du peuple de Guinée. Les membres du CNRD ne sont pas les élus du peuple, c’est des gens qui sont venus au pouvoir par des armes et qui continuent à gouverner par des armes, ce qui est pratiquement impossible. S’ils pensent qu’ils peuvent se maintenir au pouvoir par des armes ils se trompent »
« Les putschistes sont en mission des puissances étrangères »
«Tous les présidents putschistes, chacun a fait le coup d’Etat pour une puissance donnée. Ce n’est pas un panafricanisme, ce n’est pas un réveil de l’Afrique»
« Mamadi Doumbouya, c’est l’homme de la France »
«Comment se fait-il qu’en Guinée vous dites que les français sont mauvais et hautains et que vous applaudissiez l’homme de main de la France qui est Mamadi Doumbouya ? Quelle contradiction ? On doit être responsable vis-à-vis de nous-mêmes. Sachez que Mamadi Doumbouya c’est la France. À tous les niveaux on parle du coup d’Etat au Niger, au Burkina et au Mali. Mais vous ne verrez jamais une représentation française parler du coup d’Etat guinéen. Pourquoi ? »
Décrypté par Fatim Foula Camara Lejour.info
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