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La politique c’est pour bâtir, c’est pas batailler pour faire basculer un pays dans l’incertitude

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La présence de la Guinée sur la scène internationale malgré le coup d’État qu’il a connu il y a deux ans en arrière, devrait être perçu positivement par l’ensemble des guinéens au-delà des sensibilités politiques.

La communauté internationale mesurant le cas particulier de la Guinée, est entrain de faire de la pédagogie depuis l’avènement du CNRD au pouvoir afin de l’accompagner pour rétablir l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable.

D’autres pays où des putschistes sont au pouvoir, n’ont pas eu cette chance, non pas cette faveur de la communauté internationale.
Dans ce pays, les sanctions et autres embargos poltico-économiques imposés par les organisations sous-régionales, africaines et internationales, ont rendu les populations plus désespérées, plus misérables qu’elles ne l’étaient avant la prise du pouvoir par les militaires de ces pays.

S les guinéens pouvaient indépendamment de leurs sensibilités politiques, pouvaient de façon réaliste, raisonnable et pragmatique essayer de s’enquérir du quotidien des Burkinabés, maliens et nigériens depuis le changement intervenu dans ces pays, les guinéens disent, notamment les citoyens lambda, allaient se ressaisir, faire preuve de bon sens, de pragmatisme et s’investir sur l’avenir.

Il s’agira de contribuer non pas en faveur de l’échec de cette transition qui est un mal nécessaire dans la Guinée de l’après Alpha Condé; mais, à sa réussite, seule gaz d’espoir permettant de rêver d’un lendemain meilleur pour toute la Guinée et les guinéens.
Le militantisme politique n’autorise pas tout, ne permet pas tout. Il y’a des moments, des circonstances où l’intérêt du pays doit être placé au dessus des émotions, des égos, des frustrations des uns et des autres.

Certes, chacun est libre d’exprimer ses sensibilités socio-politiques et d’exercer ses droits d’être d’accord ou de ne pas l’être avec tel ou tel.
Ce qu’il va falloir éviter, c’est de saper les fondements de la République, de compromettre son avenir ou de prendre d’autres citoyens en otage.

La Guinée de notre rêve, c’est ce pays où on a la liberté d’exprimer ses opinions et d’agir sur place entant que citoyen patriote, libre et responsable.
N’avoir la possibilité d’exercer ses libertés et de ses droits qu’à l’étranger, ne devrait faire plaisir ou rassurer personne, au point d’y recourir abusivement.

De même, les autorités de notre pays doivent savoir que l’enjeu de leur gouvernance se trouve en Guinée. C’est là où il faut agir pour rassurer les uns et les autres.
L’intervention du Colonel Mamady Doumbouya à la tribune des nations unies devenait être encore plus porteuse, s’il avait tenu le même discours face aux membres du CNT qui œuvrent et s’activent actuellement, à l’élaboration de la future constitution de son pays.

Les chefs d’États africains s’emmerdent trop à vouloir draguer, convaincre, rassurer une communauté internationale qui n’en a ‘en réalité, rien à foutre.
S’ils s’investissaient à mobiliser, à rassurer de façon sincère et patriotique leurs propres concitoyens, ils deviendraient plus audibles, plus respectés et respectés par cette même communauté internationale.

L’heure est venue de changer de paradigme politique tant au niveau des autorités actuelles, qu’au niveau des militants des autres sensibilités politiques.
Ne pas le faire, c’est continuer à enfoncer la Guinée dans l’incertitude et la désespérance.

Que Dieu bénisse la Guinée, apaise les esprits des uns et des autres et oriente l’action de ses dirigeants.

Sow Boubacar, Switzerland

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