Délocalisation théâtrale d’une partie des activités de la société FIPCAM, de Mfou pour Madouma. Le choc de regrets que le directoire de cette entreprise a voulu créer au sein des populations riveraines a plutôt viré à une fièvre festive des populations de Mfou à l’annonce du projet de délocalisation partielle de l’entreprise
Après moult dénonciations des populations autochtones des villages de Mfou, des organisations non-gouvernementales (Ong) comme Greenpeace, Greenergy Renewable, Comicodi, des ex-employés et des activistes sociaux comme Meyene Ndi Merlin Samuel auprès du ministère de l’eau et énergie et auprès de certains autres démembrements du gouvernement, le directoire de la société FIPCAM s’est décidé à délocaliser une partie de ses activités forestières de Mfou pour Madouma dans l’arrondissement d’Abong-Mbang.
Déjà, certains employés du service garage et transport se sont vus invités par Serge Bertrand Ngaba, en poste au service du personnel, à signer chacun une lettre de mutation.
Une mutation est un changement du lieu d’exécution du contrat de travail. Selon le code du travail et la convention collective nationale des entreprises du secteur forestier, pour tout déplacement d’une durée supérieure où égale à un an, le travailleur a droit à un logement ou une indemnité de non logement représentant 25% du salaire de base, la ration alimentaire et le transport pour lui-même, sa famille et ses bagages. Le non respect de l’intégralité de ses dispositions est une atteinte grave aux droits du travailleur. Le personnel local des services : scierie, magasin, achats, transit, traçabilité et aménagement regroupés au sein du « collectif des employés de FIPCAM pour la dénonciation des illégalités forestières(CEFDIF) », nouvellement mis en place par les intéressés, projettent l’organisation des manifestations publiques contre le directoire de la société FIPCAM, après avoir découvert que les premiers employés locaux soumis à la signature des lettres de mutation pour Madouma ne bénéficient pas de ces avantages règlementaires. Néanmoins, la méthode qui consiste à diviser pour mieux régner est mise en place, il est promis des retombées financières ponctuelles à une petite clique d’employés locaux qui se mobiliseraient pour polir l’image de l’entreprise FIPCAM afin de noyer les revendications de la masse aux yeux du gouvernement.
Le ministère du travail, le ministère de l’emploi et formation professionnelle, l’organisation des Nations-Unies, le Bureau Veritas Certification, les syndicats de défense des travailleurs notamment Cstc, Uslc, Csac, Ctuc, Ugtc et Cct laisseront-ils le personnel de FIPCAM se faire duper à ciel ouvert ? s’interroge notre informatrice.
C’est ainsi que notre mystérieuse informatrice révèle que, peu avant sa cessation d’activité à la société FIPCAM, le français Stéphane Muller a passé une commande pour l’acquisition des pièces détachées pour l’usine, sauf que la commande n’a jamais été livrée par le fournisseur mais la facture lui a été payée par l’entreprise. L’ingénieux ex-dirigeant de FIPCAM a tenté de rejeter la responsabilité de la faute sur le chef service achats, le camerounais, Gaston Ebolo, lequel a réussi à garder son poste de travail en prouvant aux enquêteurs qu’il n’avait aucune implication dans cette affaire de marché fictif de pièces détachées.
Médard EVINA
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