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Mali: l’armée affirme contrôler Anéfis, à environ 110 km de Kidal

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L’armée malienne a affirmé samedi avoir pris le « contrôle total » d’une ville étape vers Kidal, le fief de la rébellion séparatiste touareg qui a repris les armes contre l’Etat central.

« Les FAMa (forces armées maliennes) ont pris tôt ce (samedi) matin le contrôle total de la ville d’Anéfis. Les évaluations sont en cours », a précisé l’armée dans un communiqué.

« Nous appelons les populations au calme. Tout est mis en oeuvre pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens », selon le texte. Anéfis se trouve à environ 110 km au sud de Kidal, bastion rebelle situé dans le nord-est du Mali.

Almou Ag Mohamed, un porte-parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), alliance de groupes séparatistes dominée par les Touaregs, a confirmé à l’AFP qu’Anéfis était désormais sous contrôle gouvernemental.

« Les forces terroristes de Wagner et son allié Fama sont à Anéfis. Mais Anéfis n’est pas un enjeux majeur pour nous. On est en guerre, une guerre qui va être longue qui ne se jouera pas à une position près. Anéfis n’est qu’une position et le front est mobile », a-t-il assuré.

« Nous avons vu ce (samedi) matin dans la ville d’Anéfis les mercenaires blancs de Wagner et les FAMa », a confirmé un témoin sur place, joint par l’AFP.

La junte au pouvoir au Mali dit s’être adjoint les services d' »instructeurs » dans le cadre d’une coopération bilatérale avec la Russie et dément la présence de Wagner, bien que la présence du groupe de sécurité russe soit communément acquise par les autres acteurs travaillant au Mali.

Un convoi de l’armée malienne composé de dizaines de véhicules et de blindés est parti lundi de Gao en direction de Kidal. Il est soumis depuis lors à des attaques.

La colonne de véhicules progresse lentement et nourrit les spéculations sur sa destination et ses objectifs.

Une offensive sur les bases de la rébellion dans la région Kidal pourrait constituer un tournant après une décennie de conflit, alors que les attaques des groupes séparatistes et des jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, se multiplient contre les camps de l’armée malienne dans le nord et le centre du pays.

Les groupes affiliés à l’organisation Etat islamique continuent également à opérer, essentiellement dans l’est.

La rébellion touareg avait affirmé plus tôt jeudi avoir stoppé l’avancée du convoi et avoir abattu un avion de l’armée à Tabankort, au sud d’Anéfis.

Les affirmations de tous les protagonistes sont difficilement vérifiables dans ces zones reculées. L’accès à des sources indépendantes dans un contexte d’hostilités et de régime militaire est compliqué.

AFP

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