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Présidentielle reportée au Sénégal : De premiers heurts éclatent à Dakar après un appel à manifester de l’opposition

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Les gendarmes ont dispersé à coups de gaz lacrymogènes des centaines de personnes venues manifester contre le report de la présidentielle, avant d’essuyer des jets de pierres.

Elle rejette l’annonce du président sortant Macky Sall. Au Sénégal, l’opposition a appelé à manifester, dimanche 4 février, contre la décision du dirigeant sénégalais de reporter sine die l’élection présidentielle prévue le 25 février. Ce report a provoqué un tollé, ainsi qu’une forte inquiétude à l’étranger.

Des hommes et des femmes de tous âges, agitant des drapeaux du Sénégal ou portant le maillot de l’équipe nationale de foot, ont ainsi convergé en début d’après-midi vers un rond-point sur l’un des axes routiers principaux de la capitale. Les gendarmes, déployés en grand nombre, ont déclenché un tir nourri de gaz lacrymogènes pour les disperser.

Les forces de l’ordre se sont ensuite enfoncées à pied ou en pickups dans les quartiers adjacents à la poursuite des manifestants en fuite. Ils ont alors essuyé de nombreux jets de pierres. Des jeunes scandant « Macky Sall dictateur ! » ont également entrepris de dresser des barrages avec des moyens de fortune.

Une campagne malgré le report ?

Les forces de sécurité ont tiré des grenades lacrymogènes sur les nombreux partisans de Khalifa Sall, qui s’étaient rassemblés près du quartier général de leur candidat. Plusieurs femmes se sont trouvées mal sous l’effet des gaz.

Selon le député d’opposition Guy Marius Sagna, l’opposante et ancienne Première ministre Aminata Touré, autre farouche adversaire de l’ajournement, a été arrêtée au cours de l’un des rassemblements. L’un des candidats à la présidentielle, Daouda Ndiaye, a posté sur Facebook un message dans lequel il assure avoir été « brutalisé » par les forces de l’ordre et rapporte que certains de ses collaborateurs ont été « arrêtés ».

Macky Sall a annoncé samedi, quelques heures avant l’ouverture officielle de la campagne, abroger le décret fixant la présidentielle au 25 février. C’est la première fois depuis 1963 qu’un scrutin présidentiel au suffrage universel direct est reporté au Sénégal. Plusieurs candidats d’opposition ont annoncé à la presse leur décision d’ignorer la décision du président Sall et de maintenir le lancement de leur campagne dimanche.

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