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Procès du massacre du 28-Septembre en Guinée: prison à perpétuité requise contre Moussa Dadis Camara

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Au procès historique du massacre du 28 septembre 2009 en Guinée, l’une des pages les plus sombres de l’histoire moderne du pays, le procureur a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre l’ancien président Moussa Dadis Camara et plusieurs autres responsables. Le magistrat Alghassimou Diallo a demandé que la peine soit assortie d’une période de sûreté de 30 ans, et a réclamé que les faits soient requalifiés en crimes contre l’humanité par meurtres, assassinats, torture, séquestration et viols.

Après la fin des plaidoiries des avocats des parties civiles, mardi, c’était au tour du ministère public de prendre la parole et de dévoiler son réquisitoire, ce mercredi, dans le procès qui se tient en Guinée. Et le procureur a donc demandé la perpétuité pour Moussa Dadis Camara, ainsi que pour plusieurs autres responsables de l’époque du massacre du 28-Septembre.

Les représentants du ministère public ont commencé en remontant le temps. L’un d’eux a passé en revue l’histoire, de la colonisation à l’organisation du procès. Un long propos liminaire pour rappeler que ce pays « est une famille », et qu’« aucun Guinéen n’est supérieur à l’autre ». D’où la demande d’une période de sûreté de 30 ans, plus la requalification des faits.

Il a plu, ce jour, sur le toit en tôle du tribunal criminel de Dixinn, le fracas de l’eau sur l’aluminium couvrant l’intervention du ministère public, presque inaudible. La salle d’audience était plongée dans la torpeur, les gardes pénitentiaires somnolant sur leurs fauteuils bleus, tandis que le procureur effectuait un long rappel des faits, insistant sur les contradictions des accusés.

Requalification des faits

Onze personnes sont accusées dans ce procès, dont l’ancien dictateur. Après le réquisitoire, il était prévu que les avocats de la défense puissent s’exprimer. Ils sont une quinzaine. Et puis, ce sera le temps du verdict. La fin du procès du massacre du 28-Septembre au sein du stade de la capitale, Conakry, approche à grands pas.

Pour rappel, le 28 septembre 2009, au moins 156 personnes avaient été tuées par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et plus d’une centaine de femmes avaient été violées, des centaines de personnes étant par ailleurs blessées, selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par l’ONU. Les chiffres réels sont probablement plus élevés.

RFI

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