En Guinée, le colonel Sadiba Koulibaly, ancien chef d’état-major général des armées, est mort durant sa détention samedi dernier 22 juin. Il était détenu dans un lieu tenu secret. Il y a une douzaine de jours seulement, le 14 juin, le colonel Koulibaly avait été condamné par le tribunal militaire de Conakry à cinq ans de prison ferme pour « désertion et détention illégale d’armes ». Selon le procureur militaire, le haut-gradé, qui était l’une des figures les plus connues de la junte du CNRD, est décédé suite à un arrêt cardiaque.
Ce n’est que ce mardi soir, trois jours après son décès, que le parquet du tribunal militaire de Conakry, a annoncé la mort de Sadiba Koulibaly. Le rapport d’autopsie indique que l’arrêt cardiaque « pourrait être imputable à un psycho-traumatisme et un stress prolongé ». Mais d’ores et déjà, Me Lancinet Diabaté, l’un des avocats du colonel Koulibaly, rejette la version d’une mort naturelle.
Sur des sites d’informations guinéens, dont Guinée Matin, il explique que son client était en bonne santé avant son placement derrière les barreaux, mais depuis l’avocat ignorait où était détenu Koulibaly, il n’était dans aucune prison officielle.
Le communiqué du parquet militaire laisse entendre que le colonel serait mort à l’hôpital Ignace Deen, car c’est le chef du service médecine légale qui a délivré le certificat de décès. Mais là aussi, il y a trouble, car le parquet annonce une mort survenue samedi 22 juin, mais le certificat de décès n’a été signé que deux jours plus tard !
Pour rappel, le général Sadiba Koulibaly, récemment rétrogradé colonel, était considéré comme le numéro 2 de la junte du CNRD, après le putsch du 5 septembre 2021, jusqu’à sa brouille l’an dernier avec le président Mamadi Doumbouya, et sa condamnation et radiation de l’armée le 14 juin 2024.
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