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InondationàKindia:: Les victimes de Mambia dEntre inquiétude et désespoir, les victimes demandent de l’aide au Président Mamadi Doumbouya.

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La semaine dernière, les habitants de la sous-préfecture de Mambia, dans la réfecture de Kindia ont été victimes otage d’une forte inondation causant d’énormes dégâts matériels Au-delà des habitations détruites, l’eau a également ravagé les champs de cultures. Ainsi, notre reporter a fait une immersion ce lundi 09 septembre 2024 dans les zones impactées pour s’enquérir des réalités.

C’est de l’inquiétude et la peur que l’on peux lire sur les visages des sinistrés. Au centre du chef lieu de Mambia, nous avons rencontré Yamoussa Bangoura, vendeur de bois qui se lamentait de la perte de ses marchandises. « L’eau est entrée ici. Elle a emporté tous nos objets. J’avais beaucoup de bois à vendre. Mais l’eau a tout emporté. On ne pouvait pas s’occuper des planches car on avait des enfants à mettre à l’abri. J’ai perdu plus de 25 millions. Aujourd’hui, nous ne comptons que sur l’Etat pour nous aider. Nous n’avons aucun moyen pour rembourser cette dette qui est tombée sur nos têtes. L’Etat n’a qu’à nous secourir », lance-t-il.

Dans la même zone une autre victime Aïssatou Sylla, était assise, inquiète comment avoir quelque chose à mettre dans la marmite pour ses enfants. « J’ai perdu tout le riz que j’avais à la maison. On n’a plus rien à manger. Je demande aux gouvernement de penser à nous pour avoir la nourriture ».

Du centre de la commune rurale, nous avons rencontré les impactés du district de Gbinkily. Là au marché, le principal lieu d’échange économique, l’eau y reste toujours stagnée. Les ménages envirronnants sont aussi remplis de l’eau qui continue d’avancer vers la surface sèche. Amadou Tidiane Barry, un commerçant trouvé sur les lieux, a perdu une valeur qu’il estime à près de 200 millions de francs guinéens.

« Dans ce magasin, j’ai 10 tonnes de ciments. De l’autre côté, dans mon magasin de stock, j’ai plus de 1600 sacs de ciments. Aujourd’hui, toute cette quantité de ciment est gâtée. Tous les sacs sont devenus du béton. Jusqu’à présent l’eau rentre encore dans ma boutique. Vraiment, je demande à l’Etat de nous aider sinon ce n’est pas bon. Nous sommes des débrouillards. J’ai plus de 15 enfants avec moi ici. Ce n’est pas mon argent propre que j’ai perdu. On dépose un peu d’argent aux opérateurs économiques et ils nous livrent la marchandise. C’est après cette vente que nous les remboursons. Mais maintenant rien ne reste. Je demande au président Mamadi Doumbouya de nous apporter une main forte. L’eau est entrée dans ma concession et mes lieux de vente en détruisant tout sur son passage », nous a relaté le commerçant établi au Carrefour Gbinkily.

Au secteur Koumbassayah, relevant du district Gbinkily, une femme du nom de M’Mah Soumah était là entrain de regarder ses cultures dans une étendue d’eau quand nous sommes arrivés. Dans un ton pathétique, elle nous expliqué son désarroi qui nous a déballé. « Tous mes champ de manioc, de piment, de maïs et d’autres cultures maraîchères, sont complètement détruits par cette inondation. Le soutien de l’Etat est vivement demandé. On ne sait plus rien à faire. Nous n’avons ni logements ni nourritures, on a que des mains vides aujourd’hui ».

Quant au autorités locales, elles portent la responsabilité de cette catastrophe sur la société qui a construit la route nationalen°1 qui, selon elles, n’aurait pas bien créé le passage de l’eau sous les ponts sur le long des rivières. Et cela serait la cause de cette grande inondation. « Il y a un pont qui a été ravagé complètement par l’eau. La société chinoise qui fait les ponts ici, n’a pas fait un bon travail. La diversion qu’ils ont fait au niveau des ponts, ils n’ont pas dégagé les terres. Les terres sont restées intactes devant le passage de l’eau. C’est elles (terres) qui ont complètement bouché le chemin de l’eau. Ainsi, elle est sortie de son lit pour prendre le littoral, des maisons. Ça c’est un gros problème. J’appelle les autorités, de faire revenir les chinois pour dégager la terre là pour qu’on soit un peu libre dans l’avenir sinon ça va se répéter encore », a lancé envers le gouvernement le Lieutenant Colonel Nouhan Oularé, sous-préfet de Mambia.

 

Amadou Sylla/Lejour.Info

Tél.: +224 625615191

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