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Conakry : Un Climat d’Insécurité Alarmant sous un Régime Militaire Autoritaire

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La capitale guinéenne, Conakry, est en proie à une insécurité grandissante qui plonge ses habitants dans la terreur. Alors que le pays est dirigé par un régime militaire de plus en plus autoritaire, les citoyens se retrouvent confrontés à une violence inédite, laissant planer un sentiment d’impuissance et d’angoisse.

Les récents événements tragiques ne font qu’accentuer cette inquiétude. Le kidnapping de deux membres de la société civile, Foniké Mènguè et Bilo Bah, a suscité une onde de choc au sein de la population. Aucune information claire n’a été communiquée sur leur sort ou leur lieu de détention, alimentant les rumeurs et la peur. Les Guinéens, déjà marqués par l’assassinat récent de l’opérateur économique Elhadj Hassimiou Diallo à Cobaya, se demandent jusqu’où ira cette spirale de violence.

L’angoisse est d’autant plus palpable que l’ancien secrétaire général du ministère des Mines, Sadou Nimaga, a également été enlevé en pleine journée, et son sort reste incertain. Ces disparitions inquiétantes témoignent d’un climat d’impunité qui semble s’installer durablement dans la capitale.

Le dernier incident en date est l’enlèvement d’Alhassane Diallo, un opérateur économique connu sous le nom de « Jumeau », résident à Koloma Soloprimo. Ce nouvel acte criminel a provoqué une onde de choc dans la communauté, déjà traumatisée par les événements récents.

Face à cette montée de la violence, deux motards, Mamadou Adama Bah et Ibrahima Sow, ont tenté courageusement de pourchasser les malfrats pour empêcher cet enlèvement. Malheureusement, leur bravoure a coûté la vie, car ils ont été abattus dans l’exercice de leur devoir. Leur décès tragique souligne le danger omniprésent qui pèse sur ceux qui osent s’opposer à la criminalité dans un contexte où la sécurité semble être devenue un luxe.

Les autorités, quant à elles, semblent dépassées par la situation. Le silence assourdissant qui entoure ces affaires ne fait qu’accroître le sentiment d’abandon ressenti par les citoyens. Dans un pays où la confiance envers les institutions est déjà érodée, cette insécurité croissante ne fait qu’aggraver la crise de légitimité du régime en place.

Il est impératif que des mesures concrètes soient prises pour restaurer la sécurité et la confiance des citoyens. La population guinéenne mérite de vivre sans la peur constante d’être victime de violence ou d’enlèvements. La situation actuelle ne peut plus durer. Les autorités doivent agir rapidement et efficacement pour mettre fin à cette spirale de violence et garantir la sécurité de tous les Guinéens.

La voix du peuple doit être entendue, et il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités face à cette crise sécuritaire qui menace l’avenir du pays.

 

Gabriel Soumah/Lejour.Info 

 

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