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Les pays développés s’engagent à Bakou à financer 300 milliards de dollars par an pour les pays vulnérables face au changement climatique

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Bakou, 25 novembre 2024 – Lors de la COP29, les pays développés ont annoncé un nouvel engagement de financement pour les pays vulnérables menacés par le changement climatique, s’élevant à au moins 300 milliards de dollars par an d’ici 2035. Ce montant, bien que supérieur à l’objectif précédent de 100 milliards de dollars par an fixé en 2009, est jugé insuffisant par de nombreux acteurs, y compris des ONG et des négociateurs, qui estiment qu’il ne répond pas aux besoins réels des pays en développement.

Les ONG soulignent que l’inflation réduit l’impact de l’aide promise. Pour atteindre les mêmes résultats qu’avec 100 milliards de dollars en 2009, il faudrait aujourd’hui près de 150 milliards. Alpha Kaloga, négociateur guinéen, a exprimé des doutes quant à la capacité des pays développés à atteindre cet objectif, prévoyant que l’effort direct sera inférieur à 300 milliards de dollars, avec seulement 120 milliards de dollars fournis par les banques multilatérales de développement sous forme de prêts d’ici 2030.

Un changement notable dans l’accord concerne la comptabilisation des aides. Harjeet Singh du Climate Action Network a expliqué que les contributions de pays comme la Chine, lorsqu’elles passent par des institutions telles que la Banque mondiale, seront prises en compte, mais la distinction entre subventions et prêts reste floue. Cette ambiguïté est d’autant plus préoccupante pour les pays déjà endettés.

Malgré ces préoccupations, les pays pauvres et vulnérables ont finalement accepté cet engagement après de longues négociations. Alden Meyer, associé principal chez E3G, a noté que, bien que ce ne soit pas ce qu’ils espéraient, les pays en développement ont compris que leurs partenaires ne proposeraient pas un montant supérieur à 300 milliards de dollars.

Les négociateurs ont également exprimé le souhait de conclure rapidement les discussions pour éviter de prolonger les négociations sous la présidence actuelle, en prévision d’un changement de leadership aux États-Unis dans les mois à venir. Ce contexte incertain pourrait influencer les futures négociations sur le climat.

Lejour.info

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