Crise politique en Guinée : Le FNDC demande l’intervention de la CEDEAO et de l’UA « avant que le chaos ne s’installe »
Déclaration -Dans son adresse à la Nation du jeudi 19 décembre 2019, Monsieur Alpha CONDE a annoncé officiellement sa décision de perpétrer le coup d’Etat constitutionnel que le peuple n’a cessé de dénoncer tout au long de cette année, en exprimant clairement son opposition à toute présidence à vie.
En s’engageant dans cette voie, le Chef de l’Etat commet un parjure et perd ainsi toute légitimité. En l’absence délibérée de la Haute Cour de Justice pour constater ce parjure, il revient au peuple de Guinée d’en tirer toutes les conséquences.
Face à la complicité dans cette forfaiture de l’Assemblée Nationale dont le mandat a expiré, et de la Cour constitutionnelle en crise de légitimité, cette déclaration de coup d’Etat constitutionnel ouvre ainsi la voie à une vacance des institutions.
A partir de ce jour, le FNDC qui se bat sans relâche pour défendre les principes démocratiques et préserver la paix et la stabilité dans le pays et dans la sous-région, appelle tous les guinéens à rester mobilisés et à faire preuve de fermeté dans toutes les actions de résistance qui seront annoncées dans les jours à venir, conformément à l’article 21 alinéa 4 de la Constitution.
Soucieux de ne pas perturber la fête de Noël de la communauté chrétienne de Guinée, le FNDC rassure sur son calendrier et informe le peuple qu’il maintient sa marche pacifique prévue le 26 décembre 2019.
Maintenant que la conspiration ourdie contre la démocratie et l’Etat de droit ne fait l’objet d’aucun doute, le FNDC appelle :
- Tous les guinéens de l’intérieur et de la diaspora à se préparer à suivre les mots d’ordre qui seront lancés ;
- Les forces de défense et de sécurité, à demeurer républicaines et à ne pas céder à la manipulation d’un pouvoir en déliquescence, en restant du coté du peuple dans sa résistance contre les oppresseurs ;
- Toutes ses antennes à se mettre en ordre de bataille pour empêcher toute manipulation visant à changer la Constitution de 2010.
- La CEDEAO et l’Union Africaine (UA) à intervenir avant que le chaos ne s’installe.
Pas de référendum, pas de nouvelle Constitution, pas de troisième mandat, pas de glissement !
Ensemble Unis et Solidaires, nous vaincrons !
Conakry, le 20 décembre 2019
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