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Liberia : un opposant au président Weah dit être retenu en Sierra-Léone

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Un virulent détracteur du président libérien George Weah a indiqué mercredi être retenu en Sierra-Léone voisine, alors qu’une enquête est en cours contre lui au Liberia pour falsification présumée de documents de voyage.

Les médias libériens disent qu’il a été arrêté à l’instigation du Liberia, et en passe d’être renvoyé dans ce pays. Sollicitées par l’AFP, les autorités de part et d’autre ont jusqu’à présent gardé le silence.

“Ne vous inquiétez pas, tout va bien”, a écrit Henry Costa sur son compte Facebook après la diffusion de premières informations sur son arrestation, “les autorités de la Sierra-Léone sont très professionnelles et très gentilles avec moi”.

Il ajoute qu’il peut encore se servir de son téléphone. “On va régler ça”, assure-t-il.

M. Costa est l’animateur d’une émission de radio populaire au Liberia. Il est l’un des principaux instigateurs de manifestations anti-Weah, dont la dernière a été dispersée par la force le 6 janvier. Les autorités ont fait fermer sa radio en octobre.

M. Costa a été arrêté à l’aéroport de Freetown, ont rapporté les médias en invoquant ses démêlés avec les services migratoires de son pays.

M. Costa, qui se partage entre le Liberia et les Etats-Unis, avait été stoppé vendredi à l’aéroport de Monrovia alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion. Les services de l’immigration ont estimé que ses documents de voyage étaient faux. Il devait se présenter à nouveau aux autorités mercredi. Mais il a pris entre-temps le chemin de la Sierra-Léone.

M. Costa est l’un des porte-voix de la grogne contre M. Weah, l’ancienne star du foot qui a pris la tête de ce pays pauvre d’environ 4,8 millions d’habitants il y a bientôt deux ans. M. Weah peine à tenir les promesses de résorption de la pauvreté et de lutte contre la corruption qui ont contribué à son élection.

Le pays hanté par une guerre civile qui a fait quelque 250.000 morts de 1989 à 2003, et éprouvé par le virus Ebola (2014-2016), se débat avec l’inflation et la dévaluation de sa monnaie.

M. Weah invoque la lourdeur de la situation dont il a hérité.

AFP

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